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tableau simplifié 
C

Diagonales
des fonctionnements des paradoxes d'état
 
 
nature
du cycle
en cours
 
 
0
cycle du
point
1
cycle du classement
2
cycle de l'organisation
3
cycle du
noeud
0
fonctionnement
en point
1
fonctionnement
en classement
2
fonctionnement
en organisation
3
fonctionnement
en noeud
 
[les liens sur images permettent d'accéder à l'explication de chaque fonctionnement sur diagonale]
 
légende
  la diagonale de la musique
  la diagonale de l'architecture et des arts plastiques
  le cycle du point fonctionne en noeud
  le cycle du classement fonctionne en point
  le cycle de l'organisation fonctionne en classement
  le cycle du noeud fonctionne en organisation
 
 
Principes généraux :
 
Dans "une spirale de complexité" il a été expliqué que chaque cycle ne peut fonctionner qu'avec les acquis du cycle précédent, ce qui fait par exemple que l'art ou la musique du cycle du classement fonctionne en point, etc.
Ce décalage explique que dans le tableau la "diagonale de l'architecture et des arts plastiques" soit décalée d'une case vers la droite par rapport à la diagonale "normale" du tableau.
Cette diagonale "normale" est occupée par la "diagonale de la musique", mais ce n'est pas parce que le fonctionnement de la musique n'est pas décalé d'un fonctionnement en arrière, mais parce qu'il est décalé dans les deux sens du tableau (selon les lignes et selon les colonnes), de telle sorte que le fonctionnement de la musique se retrouve sur la diagonale mais une case diagonale en retard sur son cycle.
 
 
Comment utiliser le tableau :
 
Ce tableau permet de comprendre de façon synthétique l'évolution du fonctionnement des arts visuels et de la musique au fur et à mesure que la complexité de la société évolue.

Si l'on examine le cas de l'architecture et des autres arts visuels :
 
- au cycle du noeud (colonne 3), puisque le fonctionnement est en organisation (ligne 2), on tombe sur le paradoxe intérieur / extérieur . Dans le texte correspondant on a expliqué que ce paradoxe signifie que la dynamique de l'organisation est telle à cette étape là de la complexité, que toute partie de l'organisation se réfère à l'existence du tout de l'organisation, parce que le tout de l'organisation a enfin acquis une structure repérable en elle-même, ce qui est précisément l'acquis de cette étape. Dans le fonctionnement d'une oeuvre d'art visuelle, cela signifie que l'un des 4 paradoxes associés prend la place du "tout" tandis que les 3 autres prennent la place des parties. En quelque sorte, l'un des 4 paradoxes organise les 3 autres à son service. On a aussi expliqué cela en disant que l'un des paradoxes est dominant et qu'il s'asservit les 3 autres.
 
- au cycle de l'organisation (colonne 2), puisque le fonctionnement est en classement (ligne 1), on tombe sur le paradoxe rassembler / séparer . Dans le texte correspondant on a motivé ce paradoxe.  Dans le fonctionnement d'une oeuvre d'art visuelle, cela signifie que les 4 paradoxes associés sont séparés, c'est à dire chacun repérable de façon individuelle (et non pas mixés entre eux comme dans le fonctionnement en organisation), et qu'ils sont aussi parfois rassemblés à plusieurs sur un même effet visuel (et non pas supportés chacun par un effet indépendant comme dans le fonctionnement en point). Dans ce fonctionnement chacun des paradoxes peut donc être lu séparément ou bien rassemblé avec les autres.
 
- au cycle du classement (colonne 1), puisque le fonctionnement est en point (ligne 0), on tombe sur le paradoxe entraîné / retenu . Dans le texte correspondant on a motivé ce paradoxe.  Dans le fonctionnement d'une oeuvre d'art visuelle, cela signifie que chacun des 4 paradoxes associés peut nous retenir, mais que sa lecture, par le fait de l'imbrication des effets sur les formes, nous entraîne à en lire un autre. Les 4 effets sont bien isolables, chacun sur un effet précis (caractère ponctuel), mais comme aucun n'est en situation préférentielle, nous hésitons sans arrêt pour poser notre regard, et nous sautons sans arrêt de la lecture de l'un à la lecture de l'autre.

rappel : dans la "brève histoire de l'art", à l'occasion de l'analyse de la gravure sur roc de Bohuslän, il a été expliqué la différence entre le fonctionnement des images dans le cycle du classement et dans le cycle de l'organisation.
 
- au cycle du point (colonne 0), puisque le fonctionnement est en noeud (ligne 3), on tombe sur le paradoxe un / multiple . Dans le texte correspondant on a motivé ce paradoxe.  Dans le fonctionnement d'une oeuvre d'art visuelle, cela signifie que les 4 paradoxes associés produisent exactement le même effet, c'est à dire que l'effet produit est en quelque sorte "ce qu'ils ont en commun". De la sorte, on peut aussi bien lire qu'il y a 4 effets rassemblés sur un même effet ou bien lire qu'il n'y a qu'un seul effet. Ce type de fonctionnement ne se rencontre qu'à partir de la période contemporaine et il n'en est pas donné d'exemple dans l'état actuel de ce site.
 
 
Si l'on examine maintenant le cas de la musique :
 
- au cycle du noeud (colonne 3), puisque le fonctionnement est en organisation (ligne 2), on tombe d'abord sur le paradoxe intérieur / extérieur . Le degré de maturité du fonctionnement de la musique ayant une étape de retard (voir l'explication), on recule sur le paradoxe même / différent . Dans le texte correspondant on a expliqué que ce paradoxe signifie que la dynamique de l'organisation est telle à cette étape là de la complexité, que les petites organisations se groupent à plusieurs dans une organisation de plus grande échelle. Dans le fonctionnement de la musique depuis la Renaissance, cela signifie que l'un des 4 paradoxes associés prend la place de l'organisation de grande échelle qui englobe en elle les 3 autres paradoxes. À la différence de l'architecture qui fonctionne , l'effet principal ne dialogue pas directement avec les 3 autres qui servent à le faire valoir, mais il est plutôt l'équivalent de leur regroupement à plus grande échelle. Dans les faits, cela signifie que l'effet principal est entendu isolément et "à l'état pur" dans l'allure d'ensemble de la musique, tandis que les trois autres se mélangent véritablement entre eux, se déforment mutuellement pour réaliser en commun des effets "mixtes" qui sont sans cesse renouvelés par la contribution toujours changeante de chacun. On peut aussi dire que l'effet dominant impose son allure d'ensemble à la musique, le moule auquel elle doit constamment se plier, tandis que les trois effets subordonnés sont ce qui donne la vie à cette musique, par leur mélange en équilibre toujours instable et aux combinaisons qui en résultent et qui sans cesse se modifient.
Dans un autre texte on a expliqué comment l'addition de 3 effets permet d'en obtenir un quatrième qui résume leur mélange. Dans tous les textes récapitulant les phases : du point, du classement, de l'organisation et du noeud, les additions montrant commun chacun des 16 paradoxes se construit à l'aide de 3 autres paradoxes, sont en fait l'équivalent de ce qui se passe dans la musique pour chacune des 16 étapes correspondantes de l'histoire de la musique depuis la Renaissance.
 
- au cycle de l'organisation (colonne 2), puisque le fonctionnement est en classement (ligne 1), on tombe d'abord sur le paradoxe rassembler / séparer . Le degré de maturité du fonctionnement de la musique ayant une étape de retard (voir l'explication), on recule sur le paradoxe homogène / hétérogène . Dans le texte correspondant on a motivé ce paradoxe.  On rappelle que ce fonctionnement correspond à l'écoulement l'une sur l'autre des couches laminaires d'un liquide. Si chaque effet produit par la musique correspond à l'une de ces couches, on en déduit que les quatre effets vont s'appuyer en permanence les uns sur les autres, sans jamais que l'un ne se décolle des autres, mais aussi sans jamais qu'ils ne se mélangent entre eux. Cela signifie qu'à tout moment on peut entendre les 4 effets, mais qu'on les entend chacun distinctement, "à l'état pur", sans qu'ils soient combinés entre eux pour produire à plusieurs un effet mixte comme cela se produit dans la musique de la Renaissance. Ce type de fonctionnement est celui de la musique jusqu'à l'Ars Nova du XIVème siècle. C'est lui qui correspond pour l'essentiel aux analyses musicales qui sont données sur ce site dans la "théorie cantique".
 
- au cycle du classement (colonne 1), puisque le fonctionnement est en point (ligne 0), on tombe d'abord sur le paradoxe entraîné / retenu . Le degré de maturité du fonctionnement de la musique ayant une étape de retard (voir l'explication), on recule sur le paradoxe du centre à la périphérie . Dans le texte correspondant on a motivé ce paradoxe.  Ce moment de la société correspond à des périodes préhistoriques dont nous n'avons pas de possibilité de connaître la musique, il n'est donc pas de vérification possible sur la pertinence de notre explication. Si nos réflexions sont justes, cela peut signifier que la musique de cette époque fonctionnait à l'aide d'effets isolés qui se succédaient en s'enchaînant l'un derrière l'autre, puisque appliqué à la musique le paradoxe du centre à la périphérie peut vouloir dire : des effets d'intensité semblable les uns à la suite des autres, comme le réseau régulier d'atomes présente des atomes semblables les uns à la suite des autres. Les effets musicaux devaient alors être plus isolés les uns des autres que les effets visuels dans le fonctionnement de type .
 
- au cycle du point (colonne 0), puisque le fonctionnement est en noeud (ligne 3), on tombe d'abord sur le paradoxe un / multiple . Le degré de maturité du fonctionnement de la musique ayant une étape de retard (voir l'explication), on recule (ici cela signifie on passe à la dernière colonne) sur le paradoxe relié / détaché . Dans le texte correspondant on a motivé ce paradoxe.  Dans le fonctionnement de la musique, cela signifie que les 4 paradoxes associés sont groupés en permanence dans le même effet (c'est leur aspect imbriqués, reliés), tout en se signalant chacun tour à tour plus particulièrement (c'est leur côté détachés) : ils vibrent ensemble, et en même temps chacun se détache. Ce fonctionnement commence à se rencontrer dans une partie de la musique contemporaine, et pour mieux montrer sa spécificité on en donnera un exemple dans une version prochaine du site.
 
 
 
Pourquoi un décalage différent avec les arts visuels et avec la musique ?
 
L'explication de ce décalage est donné dans cet autre texte : différence et décalage entre architecture et musique
 
 
 
Cas des paradoxes de transformation ?
 
Un tableau diagonal similaire pourrait être établi, mais avec des décalages différents. L'explication complète, mais certainement un peu aride, est accessible par ce lien
 


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