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sur la croissance de l'embryon
et
sur l'évolution des espèces




Certes, la sélection naturelle sélectionne les espèces, mais comment se fait-il que de nouvelles espèces apparaissent, dérivant des précédentes, et qui pourront ensuite être sélectionnées si elles s'avèrent aptes à survivre ?
Dans la conception habituelle du "programme génétique", il est souvent invoqué des "erreurs accidentelles" dans la recopie du code génétique : par une "erreur" dans la recopie de ses chromosomes, un être inhabituel va naître, et, s'il s'avère viable, il sera à l'origine d'une nouvelle espèce ( note 1 note 1).

Mon avis est qu'il ne faut pas concevoir le développement d'un être vivant comme le déroulement d'un "programme" génétique, analogue à un programme informatique, mais comme une dynamique qui se déforme elle-même au fur et à mesure qu'elle grandit et qui, parce que ses données de départ sont toujours identiques, toujours se déforme de la même façon, étape après étape, et produit, par conséquent, toujours un même organisme à l'arrivée.
Je vais essayer d'abord d'expliquer cette notion de dynamique qui se déforme sur elle-même au fur et à mesure qu'elle grandit, et l'on verra plus tard comment cela implique, très simplement et même nécessairement du fait de légères différences qui se font jour inévitablement lors de la croissance de la dynamique, des modifications de comportement qui peuvent s'amplifient jusqu'à donner naissance à une nouvelle espèce.
L'idée de programme génétique a l'avantage d'expliquer pourquoi tous les êtres d'une même espèce se ressemblent : on déroule le même programme, c'est-à-dire la même séquence d'instructions, et, très normalement, à l'arrivée on obtient toujours la même chose.

Dans le cas d'une simple dynamique, on peut retrouver cette notion de répétitivité. Par exemple, si l'on considère une rivière qui dévale la pente d'une montagne (croquis ci-contre), toujours elle sera déviée au même endroit par les mêmes rochers ou par les mêmes changements dans l'angle de la pente de la montagne, et toujours elle arrivera donc en bas au même endroit. Même si l'absence de pluie pendant une longue période vient à assécher la rivière, lorsque la pluie reviendra elle retrouvera "toute seule" son chemin, chemin qui sera toujours le même chemin, sous réserve du moins que son débit soit à peu près équivalent.          
rivière


Dans cet exemple, on peut toutefois penser que la disposition de la montagne est l'équivalent d'un programme qui se conserve et qui informe la rivière à chaque passage sur ce qu'elle doit faire. La dynamique de la rivière est effectivement déformée ici par quelque chose qui lui est extérieur, alors que l'on était parti pour évoquer le cas d'une dynamique qui se déforme elle-même.
Pour donner un exemple d'une telle dynamique "auto-déformante", nous allons rester dans le cas d'un fluide qui descend une montagne, mais cette fois nous allons supposer qu'il s'agit de la lave d'un volcan qui s'écoule lentement le long de sa pente. Pour que la forme de la montagne n'influe pas sur le mouvement de la lave, on va supposer que la montagne a la forme d'un cône parfaitement régulier.
Donc, la lave s'écoule régulièrement. Selon sa température en haut du volcan, sa fluidité sera plus ou moins grande, et sa vitesse sera en conséquence plus ou moins grande. À température égale, même fluidité et même vitesse : cela est strictement déterministe (croquis A).

lave


Supposons maintenant que la lave contienne une impureté interne, c'est-à-dire, par exemple, un fragment de roche qui sera tombé dedans. À son endroit, la lave va se refroidir plus vite qu'alentour. Si l'on suppose aussi que la lave était juste à la température lui donnant suffisamment de fluidité pour s'écouler le long de la pente, à l'endroit de l'impureté, la lave va s'arrêter. Si l'impureté est située vers le centre de la coulée de lave, celle-ci va "toute seule" se diviser en deux, les deux branches se séparant à l'endroit de la lave qui est trop refroidie par l'impureté et qui refuse, pour cette raison, de descendre plus bas. Par ailleurs, puisqu'elle est divisée en deux, la lave a perdu de sa compacité, ce qui fait que sa température va baisser plus rapidement que si elle était restée compacte. En conséquence, ces deux demi-coulées en lesquelles elle s'est divisée vont descendre moins bas dans la pente que si elle était restée en une seule coulée compacte, car le moment arrivera plus vite où leur température ne leur procurera plus une fluidité suffisante pour continuer (croquis B).
On peut envisager un autre cas de figure (croquis C)où la même impureté, au lieu d'être située vers le milieu de la coulée de lave, se situerait près d'un bord. Alors, au lieu de se diviser de part et d'autre de ce "point froid", elle serait seulement détournée, déviée par lui. Alors aussi, elle resterait compacte et descendrait la pente pratiquement aussi bas que si elle avait continué tout droit.
Ainsi, dans cet exemple, la pente de la montagne ne donne aucune information à la lave sur ce qu'elle doit faire, sur le chemin qu'elle doit prendre et sur quelle longueur elle peut poursuivre : toute la dynamique de la lave est seulement conditionnée par la présence ou non d'une impureté en son sein et sur l'endroit précis où se trouve cette impureté. Cette seule présence suffit pour déterminer si la lave ira loin ou si elle s'arrêtera plus rapidement, pour déterminer si elle continuera en une seule branche ou si elle se divisera en plusieurs, pour déterminer si elle arrivera à tel endroit ou bien à tel autre.
Bien entendu, tout cela est également parfaitement déterministe, et toujours la lave arrivera au même endroit et de la même façon si une même impureté existe en elle au même endroit.

On peut aussi raffiner un peu cet exemple.
On peut supposer, par exemple, que la lave contienne d'autres impuretés plus petites (croquis D). Dans ce cas, ces impuretés pourraient n'avoir aucune influence sur la lave compacte, mais elles pourraient avoir une influence sur les branches de la lave lorsqu'elle est divisée et donc plus rapidement refroidie. Ces plus petites impuretés pourraient alors diviser en branchioles les deux branches de la lave, et, selon encore la position des petites impuretés dans la lave, ce sont différentes figures qui en résulteront pour l'écoulement de la lave.

Ce que l'on veut suggérer, c'est que le développement d'un être vivant serait analogue à une coulée de lave déformée par des impuretés internes. Dans le cas d'un être vivant, c'est son développement même, c'est-à-dire sa croissance, l'augmentation du nombre de ses cellules, qui donnerait le rôle moteur que procure la pente de la montagne dans le cas de la lave.
Dans l'hypothèse que je propose ( tout est dans les gènes aller à ce texte), un être vivant ne serait fondamentalement rien d'autre qu'un courant électromagnétique qui fonctionne en boucle fermée, et cela vaudrait jusqu'au coeur de chaque cellule dont le chromosome ne serait rien de plus qu'un assemblage de bobines électromagnétiques supraconductrices se repoussant au moment de la division cellulaire (nota : j'insiste sur le caractère supraconducteur que je prête à ce courant, car c'est cette particularité qui le rendrait usuellement indétectable, sauf à l'occasion de ses perturbations).
Dans cette hypothèse, au moment des premières divisions de la cellule qui donnera naissance à un être vivant, la dynamique qui correspond à la lave dans l'exemple donné plus haut serait donc tout simplement le courant électromagnétique qui parcourt ses chromosomes, et les impuretés, qui font que l'embryon va se développer de telle façon plutôt que de telle autre, ne seraient autres que les gènes répartis dans les chromosomes et dont le courant électromagnétique propre détourne le courant électromagnétique d'ensemble vers telle ou telle direction. Je rappelle seulement que ( l'évolution génétique aller à ce texte), dans ce rôle, le chromosome dit "poubelle" aurait un rôle aussi essentiel que les parties dites "codantes" car, le chromosome étant une construction dans les trois dimensions de l'espace, selon la façon dont le chromosome "poubelle" sera organisé dans l'espace, tel ou tel site "codant" sera plus ou moins favorisé, c'est-à-dire plus ou moins placé au coeur de la dynamique électromagnétique ou plus ou moins marginalisé et donc rendu inopérant.
Pendant toute la vie de l'être vivant, ses cellules vont d'ailleurs continuer à fonctionner sur ce principe, et des conformations différentes dans l'espace du chromosome "poubelle" expliqueront (selon mon hypothèse, du moins) pourquoi, selon les organes, les cellules feront des choses différentes les unes des autres, bien qu'elles aient toutes le même "code génétique", c'est-à-dire les mêmes gènes "codant".
À l'échelle de l'embryon en train de se former, ce qui se passe au niveau de chaque cellule sera cependant bientôt en concurrence (ou en osmose amplificatrice) avec le courant électromagnétique qui circule dans l'ensemble de l'embryon.
Mon hypothèse est que c'est ce courant d'ensemble qui modèle progressivement l'embryon, le guide dans sa croissance, et que, de la même façon que des impuretés déformaient le courant de la lave en fusion donnée en exemple, ce seront les hétérogénéités qui se produiront dans le courant électromagnétique d'ensemble de l'embryon qui le déformeront dans tel ou tel sens, qui permettront à tel ou tel organe de grandir ou à tel autre de cesser sa croissance, ou à tel autre encore de changer de position et de s'enfouir au coeur de l'embryon alors qu'il avait commencé par apparaître à sa surface.

Comment se forment ces hétérogénéités ? Il est connu que ( une complexité en évolution lien vers un exemple de complexité en évolution), du moins pour ce qui concerne l'organisation des axes avant/arrière et dessus/dessous, c'est par la formation d'un gradient de certaines substances que des différences se forment entre les divers endroits de l'embryon.
Peut-être de subtiles différences de température ou de proximité de la source d'approvisionnement en énergie expliquent-elles l'origine de ces gradients.
Mais, plutôt que le hasard des circonstances qui font que tel ou tel endroit de la cellule est mieux approvisionnée en énergie, probablement ces gradients sont-ils l'effet de l'hétérogénéités du courant électromagnétique propre aux chromosomes. On sait, en effet, que les gènes dit "homéotiques"qui correspondent à l'ordre d'émergence et de disposition des différents segments du corps (tête, tronc, arrière) sont répartis dans le même ordre sur les chromosomes. Sous cet aspect, les chromosomes apparaissent donc comme un petit être vivant en réduction, et, du moins au départ, on peut donc considérer que les hétérogénéités entre ces divers tronçons se contentent de s'amplifier en même temps que grandit l'embryon, juste comme un courant qui grossit doucement et dont les circonvolutions de détail deviennent progressivement plus nettes, plus accusées.
Ensuite, on peut supposer que les chromosomes qui sont situés dans des ambiances différentes voient leurs chromosomes "poubelle" déformés de différentes façons selon, par exemple, qu'ils sont dans des cellules situées dans la zone "tête" ou dans des cellules situées dans la zone "queue". Alors, selon les gènes qui seront ainsi mis en position externe et ceux qui seront enfouis au fond du noyau par les "chromosomes poubelle", des protéines différentes seront formées. De la sorte, des hétérogénéités de plus en plus locales seront créées, modifiant de façon de plus en plus fine le flux électromagnétique et modelant ainsi de façon de plus en plus fine les organes du futur foetus.
À un moment donné, on peut penser qu'un basculement se fait : c'est le moment où le coeur et les organes en général sont suffisamment mûrs pour générer un cycle énergétique autonome basé sur l'alimentation depuis le cordon ombilical et sur l'évacuation des déchets qui en résultent. Pour modeler la suite du développement du foetus, le flux énergétique des organes (notamment, leur approvisionnement par le moyen du sang qui circule dans les veines et les artères, mais aussi leur interdépendance au système nerveux qui s'installe) prend alors le dessus sur son flux électromagnétique.
Un point mérite d'être souligné cependant. La règle est en effet que tout niveau de complexité se construit sur les niveaux précédents mais qu'il ne les fait pas disparaître pour autant ( un niveau de complexité ne détruit pas les précédents lien vers un développement de cette idée) : ainsi, la complexité de la vie organique n'a pas détruit le niveau de complexité des atomes et des molécules, niveau apparu plus tôt dans l'évolution de l'univers, mais elle s'est construite dessus et exige que les molécules continuent à se comporter en molécules pour perdurer elle-même en tant que vie organique. De la même façon, dans l'adulte vivant, l'organisation en organes n'a probablement pas détruit le fonctionnement en flux purement électromagnétique organisé dans l'embryon et doit seulement tenir comme "au-dessus" de lui, en tant que simple strate supplémentaire de complexité. Mon hypothèse est que c'est ce niveau "antérieur" de fonctionnement du corps vivant, celui qui était son fonctionnement caractéristique à son époque embryonnaire, qui correspondrait aux flux que l'acuponcture chinoise révèle et influe. Cela expliquerait pourquoi, par le biais des "méridiens" repérés par l'acuponcture, certains organes apparemment éloignés fonctionnellement sont en fait en communication directe et s'équilibrent mutuellement : ils étaient proches dans l'embryon où ils équilibraient déjà ensemble leur flux électromagnétique dans un cycle particulier, de telle sorte que ce fonctionnement continue tout simplement dans l'adulte.

Revenons à l'embryon.
Que ce soit le flux électromagnétique initial des chromosomes ou que ce soit le flux de la croissance cellulaire occasionnée par la division rapide des cellules, l'embryon est donc, selon mon hypothèse, essentiellement une dynamique. Quand elle fonctionne ou quand elle fait sa croissance, cette dynamique est influencée par les "impuretés" que sont les points durs ou au contraire les courants favorables qui la parsèment du fait de son histoire précédente, c'est-à-dire du fait des zones de blocage ou de fort courant qui sont nés des hétérogénéités de sa croissance précédente.
Comme il en allait pour la lave à la limite de s'arrêter et dont une petite impureté suffisait à modifier radicalement le cours, une petite hétérogénéité, située plutôt ici plutôt que là, suffit à modifier le développement du flux de croissance de l'embryon.
Mais plus que la position des hétérogénéités, peut-être la force du courant de croissance est-elle essentielle, ou tout du moins complémentaire ? Dans le cas de la lave, pour qu'une petite impureté ait de l'importance sur son écoulement, il faut que la température de la lave soit "limite". C'est pareil pour le courant de la rivière qui dévale la montagne : si la force du courant est grande, elle franchira sans sourciller l'obstacle d'un barrage de rochers, tandis que, si le courant est faible, elle devra changer son trajet pour les contourner.
Ainsi, dans l'embryon, il faudrait tenir compte de la force de son courant électromagnétique ou de son courant de croissance.
Cette force est probablement liée à la quantité d'énergie que peut recevoir l'embryon.
Dans le cas d'une espèce qui se reproduit au moyen d'un oeuf, cette énergie est d'abord donnée par la qualité de la nourriture qui a été incluse dans l'oeuf avant la formation de sa coquille, puis par la quantité de chaleur que recevra ensuite l'oeuf au cours de son développement. Et l'on sait que, dans le cas des crocodiles et des tortues, la différence de température apportée à l'oeuf est la cause qui suffit à faire, selon les cas, des mâles ou des femelles.
Dans le cas d'une espèce où le foetus se développe dans le corps de la mère, cette énergie dépend tout le temps de la nourriture que la mère peut lui apporter, et donc a priori de la quantité et de la qualité de la nourriture que reçoit la mère elle-même.
Ainsi, on peut supposer, par exemple, que dans un environnement où la nourriture se raréfie durablement, le flux de croissance de l'embryon soit ralenti pour se caler sur le rythme plus lent avec lequel l'énergie lui parvient. Dans le cas d'une rivière, on sait que les modifications de son débit ne modifient pas systématiquement son cours et que cela arrive seulement à certains débits qui sont critiques vis-à-vis des obstacles qu'elle rencontre. De la même façon, dans le cas d'un embryon, on doit penser que les variations de l'énergie qu'il reçoit ne modifient pas systématiquement la forme de son développement, et donc la forme qui résultera de son développement, mais que cela peut se produire dans certaines situations critiques, ou pour le développement de certains organes critiques.
Peut-être le ralentissement du "débit de croissance" va-t-il assécher la croissance de tel organe au détriment de tel autre, ou bien au contraire va-t-il laisser plus de temps à tel ou tel organe pour se complexifier. Ou bien un blocage se produira localement, qui bouchera complètement une direction de développement et qui forcera le développement à se détourner vers une autre direction ou à se diviser en plusieurs branches. Qui sait ce que donneront ces modifications dans la croissance de l'embryon ? Peut-être un être monstrueux qui ne sera pas viable, mais peut-être, de temps en temps, quelque chose de parfaitement viable et que le hasard aura doté de particularités physiques qui s'avéreront spécialement adaptées à sa survie : peut-être un cou plus long, ou peut-être des pattes arrière plus longues, ou peut-être des excroissances sur le front qui seront les amorces de cornes, ou peut-être . . . une déformation du squelette qui rendra la marche bipède plus commode. Si les conditions de l'environnement se poursuivent assez longtemps, elles peuvent alors influencer de la même manière un nombre suffisant d'embryons et sur un nombre suffisant de générations pour que, finalement, une mutation s'opère et que l'on puisse dire qu'une nouvelle espèce est apparue.
Si l'on pense, par exemple, à l'évolution qui a donné naissance aux premières espèces humaines, on peut se souvenir que la vitesse du développement des embryons est différente chez les espèces des grands singes et chez l'humain. Peut-être est-ce là la cause initiale qui a mené à notre évolution : simplement un ralentissement de la vitesse du développement embryonnaire, ralentissement qui a changé la force et donc la dynamique de sa croissance, et par conséquent la forme de cette dynamique dans l'espace, déplaçant d'abord juste un peu l'équilibre du squelette pour permettre une marche debout plus confortable et pour permettre, ensuite, le développement possible du cerveau désormais bien en équilibre au sommet de la colonne vertébrale.

Il y a quelques années, Anne Dambricourt-Malassé avait suggéré que, dans l'embryon, la dynamique qui génère l'angle entre la base du crâne et la face évolue ainsi de générations en générations pour, à l'arrivée, parvenir à l'angle qui permet commodément la tenue du cou sur un corps vertical (voir son article "Nouveau regard sur l'Origine de l'homme" dans le numéro n° 286 d'avril 1996 de la revue La Recherche).
Elle a été alors très injustement critiquée pour avoir repéré que cette évolution se faisait dans un sens précis, car on la soupçonnait de donner un sens religieux à ce sens, comme si le fait que les choses aillent dans un sens impliquait nécessairement qu'elles y allaient pour atteindre un but précis et que, de plus, ce but avait été nécessairement prévu ou voulu d'avance.
La pierre qui tombe va dans un sens, comme la rivière qui coule, et cela ne va pourtant vers aucun but. Dire que tout n'arrive pas par hasard mais suit une logique propre qui se développe progressivement, n'implique pas nécessairement que quelqu'un ou quelqu'être supérieur a prévu cette logique, c'est seulement dire que les choses se poussent l'une l'autre et vont ainsi de l'avant de manière irréversible et qui se joue des obstacles qui l'entravent.
Fondamentalement, je crois que, au-delà du cas du passage vers l'humain qui était le but de son article, Anne Dambricourt-Malassé a traité du point fondamental pour ce qui concerne, de manière générale, l'évolution des espèces : la plasticité de la dynamique de croissance des embryons, qui fait que toutes les transformations sont alors possibles et même, c'est le point crucial, pratiquement inévitables, tellement, à ce stade du développement de l'être vivant complexe, le moindre changement peut avoir des conséquences considérables parce qu'il sera amplifié par la croissance future, croissance qu'il va localement contrarier ou au contraire faciliter au détriment de la croissance du reste de l'embryon.
Ne faut-il donc pas admettre que la croissance de l'embryon est le vivier de la transformation des espèces, que c'est là que le hasard façonne des quantités d'essais qui auront un sort plus ou moins réussi ? Ce ne peut être un hasard si c'est précisément une femme (porteuse d'embryon, ne serait-ce que potentiellement) qui a, la première a ma connaissance, proposé cette idée.


Note 1 : si vous avez jamais fait un peu de programmation, vous devez savoir que jamais une erreur de programmation ne vous donne un programme qui fonctionne correctement "par hasard". Ou bien cela ne fonctionne pas du tout, ou bien cela fonctionne mal, mais, si du moins j'en crois mon expérience personnelle, jamais cela ne donne un programme nouveau qui, par hasard, fait des choses surprenantes auxquelles vous n'aviez pas pensé au départ. Je serais d'ailleurs curieux de savoir, depuis que la programmation informatique existe, combien de fois des erreurs de programmation ont, par hasard, produit un nouveau programme plus fonctionnel que prévu par son programmateur, ou même tout simplement correctement fonctionnel (retour au texte Science ).

Le 28 janvier 2005     (corrigé ponctuellement le 13 mai 2007)


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