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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
tableau tableau

13 - un / multiple
6
effet analytique
a1
croquis Palladio - Rotonda   1 - affirmation plastique d'une centralité principale au centre et de plusieurs centralités subordonnées en périphérie

croquis bassin Yongle   2 - une trame, faite à l'aide de formes intercalées les unes dans les autres, peut être aussi bien lue comme unifiée de façon homogène par sa densité que divisée en plusieurs trames différentes qui se combinent


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 1 1 le centre / à la périphérie : dans le cas 1, dialogue de lecture entre un axe de symétrie central et plusieurs centres de symétrie situés en périphérie. Dans le cas 2, du fait de leurs imbrications mutuelles, chacune des trames imbriquées est au centre des autres en même temps qu'elle est sur tout leur périphérie. Du fait de ces imbrications, il résulte une trame régulière unique faite de multiples trames qui sont différentes entre elles
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 2 entraîné / retenu : dans le cas 1, nous hésitons entre l'alternative de considérer que la figure s'organise symétriquement à partir de son centre et l'alternative de considérer qu'elle s'organise symétriquement à partir de chacun de ses centres de symétrie périphériques. Dans le cas 2, nous hésitons entre l'alternative de considérer que nous sommes en présence d'une trame uniforme et l'alternative de considérer que nous sommes en présence de plusieurs trames différentes les unes des autres
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 3 effet d'ensemble / autonomie : dans le cas 1, le centre de symétrie au centre et les centres de symétrie latéraux jouent des rôles complémentaires pour produire ensemble l'effet de concurrence entre ces deux positions. Dans le cas 2, les diverses trames jouent des rôles complémentaires pour produire l'effet grâce à leurs différences
4 - il est noué par le paradoxe clef 4 ouvert / fermé : dans le cas 1, si on lit depuis le centre central, les formes se suivent en partant depuis ce centre global vers la périphérie, tandis que, si on lit depuis les centres périphériques, à chaque fois les formes se suivent en partant symétriquement depuis ces centres et ne se suivent donc plus dans le même ordre (s'il s'agit d'une figure à deux axes latéraux) ni de la même façon (s'il s'agit d'une figure à plus de deux axes latéraux). Dans le cas 2, les différentes parties de la surface se suivent l'une derrière l'autre en continu si nous lisons une trame unique, mais elles ne se suivent pas si nous lisons des trames multiples de telle sorte que chacune se glisse à l'intérieur des autres

Justification du caractère analytique de type identification dans le cas 1 : il n'y a pas de rapport visuel obligé entre la lecture de l'axe central et la lecture de chacun des axes latéraux
Justification du caractère analytique de type lecture dans le cas 2 : il faut choisir de lire une seule et unique trame globale, homogène dans sa densité, ou bien choisir de lire plusieurs trames qui sont imbriquées les unes dans les autres

les exemples de référence

expression 1 - cas d'une centralité au centre dialoguant avec des centralités périphériques :
aller à l'analyse  étape D0-12 - Andrea Palladio (1508-1580) - Villa Rotonda à Vicence (1566-1570) : on peut lire la villa comme une forme bien centralisée qui s'expanse vers les quatre directions à partir du centre de sa rotonde. Mais chacun de ses porches à colonnade constitue aussi une figure symétrique, et l'on peut aussi lire que la villa s'ordonne symétriquement de part et d'autre de chacune de ses entrées monumentales. La villa est donc une forme qui a un seul centre de symétrie au centre, ou bien qui a quatre axes de symétrie latéraux
Palladio : La Rotondacroquis Palladio - Rotonda


expression 2 - cas de trames entremêlées les unes aux centres des vides laissés par les autres :
voir l'image étape D0-11 en Chine - Dynastie des Ming, époque Yongle (1403-1425) - bassin en porcelaine bleu et blanc : trois motifs s'interpénètrent, celui des grandes fleurs presque rondes, celui des fleurs plus petites en forme d'étoiles, et celui des fines tiges qui ondulent et qu'on lit bien distinctement des fleurs qu'elles relient. Dans cette imbrication mutuelle, les motifs s'enveloppement et s'entourent réciproquement, de telle sorte que de chacun on peut dire qu'il est au centre des autres en même temps que l'on peut dire qu'il est sur toute leur périphérie. Du fait de de ces interpénétrations nous ne pouvons pas lire séparément chaque motif, et nous lisons une trame unique et régulière formée de plusieurs motifs, mais la différence d'aspect entre ces divers motifs est suffisamment forte aussi pour ne pas oublier la contribution de chacun. Au total, nous lisons que cette trame de motifs est à la fois une (uniforme, régulière) et multiple (faite de trois motifs combinés bien distincts) - source de l'image :  Trésors du Musée national du Palais, Taipei - AFAA et Editions de la Réunion des musées nationaux (1998)
bassincroquis bassin Yongle


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

aller à l'analyse  étape D0-12 - Andrea Palladio (1508-1580) - la Villa Barbaro à Maser : [expression 1] dans les façades des bâtiments maniéristes, souvent comme ici on trouve un corps de bâtiment axial (le centre au centre) qui dispute l'influence visuelle dominante avec des corps de bâtiments latéraux, lesquels bâtiments latéraux ne sont pas que des ailes subalternes, mais se présentent eux aussi avec un fronton qui leur donne un axe propre (des centres de symétrie sur les côtés, c'est-à-dire des centres à la périphérie)
Palladio : Villa Barbaro

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 30 janvier 2020

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