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tableau tableau

9 - continu / coupé
6
effet synthétique
s6
croquis Bohuslan   on peut ressentir le contraste entre des formes qui se continuent longuement, et des formes similaires qui s'interrompent plus rapidement, et dont l'évolution, par comparaison, nous semble coupée

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 6 6 homogène / hétérogène : la forme d'ensemble est à la fois longuement continue sur l'une de ses parties et rapidement coupée sur une autre de ses parties
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 7 rassembler / séparer : la partie continue reste longuement rassemblée en continuité, tandis que les parties coupées expriment la séparation rapide et donc brutale entre leur tracé et leur prolongement absent
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 8 synchronisé / incommensurable : on ne peut pas lire en même temps la continuité de certaines formes et la rapide coupure répétée des autres, ce qui implique que ces lectures sont coupées l'une de l'autre
4 - il est noué par le paradoxe clef 9 continu / coupé : il est lui-même en cause dans l'appui, ce qui implique que le continu et le coupé correspondent à des formes différentes et que le continu n'est jamais lui-même coupé

Justification du caractère synthétique de type lecture : puisqu'il s'agit d'un effet de contraste, on ne peut pas avoir l'un des ses pôles, celui de la longue continuité, sans avoir l'autre qui lui fait comparaison, celui de la coupure précoce

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-13 - gravures à Bohuslän : les jambes des personnages sont des traits qui se prolongent en continu de façon très "anormale" et donc très excessive. Par comparaison, les autres traits semblent s'arrêter précocement
Bohuslancroquis Bohuslan


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes

étape C0-23 - l'Érechthéion d'Athènes : le corps de bâtiment principal qui poursuit longuement en continu son volume et son toit, fait ainsi contraste avec le portique Nord et celui des Cariatides, qui sont eux des volumes qui apparaissent tronqués par comparaison. Ils apparaissent tronqués par ce qu'ils sont beaucoup plus courts en profondeur, mais aussi parce qu'ils viennent s'interrompre en butant contre le bâtiment principal
Erechthéion d'Athènes


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : un alignement continu est formé par les traits qui encadrent le visage depuis les tempes en passant par le menton, et un autre alignement continu relie les deux arcades sourcilières en passant par le nez. Ces continuités font contraste avec les tracés beaucoup plus courts, rapidement coupés donc, que forment les autres traits qui eux, restent isolés
aussi - Matisse - Vénus (gouache découpée) : on peut comparer les contours de gauche et de droite de la Vénus en partant du haut : celui de gauche s'interrompt rapidement, se coupe rapidement dès le niveau haut de la cuisse, tandis que le contour de droite continue plus longuement et prend le temps de contourner la fesse et de descendre jusqu'au bas presque de la cuisse
croquis< Baudelaire - Vénus >croquis

étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Torse de jeune homme : le cylindre qui forme le torse du jeune homme se continue longuement, ceux qui forment ses cuisses sont, au contraire, très rapidement coupés
Brancusi


utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-31 - Niemeyer (né en 1907) - la Cathédrale de Brasilia : si on lit les arcs depuis le creux de la courbe où ils se rebroussent, en descendant on lit qu'ils se continuent longuement vers le bas avant d'atteindre le sol, tandis que vers le haut leur course est moins longue, elle est rapidement coupée
Niemeyer

dernière mise à jour de cette fiche : 14 septembre 2006

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