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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
tableau tableau

5 - ça se suit / sans se suivre
p3
effet synthétique
s15
croquis Cheval de Vogelherd   il manque à la forme une partie que l'on attend à sa suite et qui n'y est pas. Notre réflexe perceptif reconstitue cette présence, qui suit donc dans notre perception, bien qu'elle ne suive pas réellement

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 15 15 fait / défait : lorsque l'on considère par automatisme que la partie manquante est à la suite, on nie qu'elle ne suive pas réellement
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 16 relié / détaché : on imagine que la partie manquante est reliée à la suite, mais, dans la réalité, elle est détachée, séparée de la forme visible
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 1 le centre / à la périphérie : la nature de la forme présente est stablement établie, mais elle est déstabilisée par le fait qu'il en manque une partie
4 - il est noué par le paradoxe clef 2 entraîné / retenu : on hésite entre l'alternative de considérer que l'on a reconnu la forme et l'alternative de considérer qu'il ne s'agit pas vraiment de cette forme puisqu'il en manque une partie

Justification du caractère synthétique de type identification : c'est parce que l'on sait que la forme devrait normalement être suivie d'une autre partie que l'absence de cette partie se fait remarquer

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-11 - le cheval de Vogelherd : les pattes sont coupées, il en manque un grand bout qui devrait suivre le moignon mais qui ne le suit pas. Par la connaissance que nous avons de la vraie forme d'un cheval, nous reconstruisons instinctivement et imaginairement dans notre perception ces parties qui manquent sur la forme proposée : la plus grande longueur des pattes ne suit pas ces moignons, mais, dans notre perception, nous la faisons suivre instinctivement, car sinon nous ne reconnaîtrions pas là un cheval
cheval de Vogelherdcroquis cheval de Vogelherd


utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-11 - félin abstrait de Vogelherd : la tête et les pattes sont coupées, chaque fois il en manque un grand bout qui devrait suivre le moignon mais qui ne le suit pas. Par la connaissance que nous avons de la vraie forme d'un félin, nous reconstruisons instinctivement et imaginairement dans notre perception ces parties qui manquent : la tête et le bout des pattes ne suivent pas leurs moignons respectifs, mais instinctivement nous les faisons suivre dans notre perception du félin
Vogelherd

étape B0-12 - rhinocéros en troupeau à la grotte Chauvet : les deux cornes du tout premier plan ne peuvent flotter toutes seules en l'air : elles suivent nécessairement le corps des rhinocéros qui les portent. Mais ces corps que l'on reconstitue à leur suite par l'imagination, en réalité ne les suivent pas
Grotte Chauvet

étape B0-12 - panneau des chevaux à la grotte Chauvet : le corps des chevaux ne suit pas leur tête, puisqu'il n'y a pas de corps de dessiné. Mais par l'imagination nous reconstruisons instinctivement leur corps, sans même nous en rendre compte, car autrement nous verrions une représentation de têtes coupées, alors que nous voyons bien qu'il s'agit d'une représentation de chevaux entiers
grotte Chauvet

étape B0-12 - tête de bison à Gargas : le corps ne suit pas la tête sur le dessin. Mais instinctivement, parce que nous savons qu'il s'agit de la tête d'un animal, nous recomposons la présence de son corps en arrière de la tête et nous ne percevons pas une représentation de "tête coupée"
Gargas

étape B0-21 - femmes sans pieds ni tête à Fronsac : les têtes ne suivent pas le dessin par en haut, et les pieds ne suivent pas non plus par en bas, mais instinctivement, dès que nous avons reconnu qu'il s'agit de femmes, nous complétons mentalement ces membres manquant qui suivent donc le corps dans notre perception réflexe
Fronsac


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : il manque le haut du crane et il manque le corps sous la tête. Pourtant, nous n'avons pas l'impression d'une tête scalpée au dessus et décapitée au dessous, car notre perception réflexe rétablit instinctivement la présence de ces parties qui "ne suivent pourtant pas" sur le dessin

aussi - Matisse - Vénus (gouache découpée) : le haut de la tête n'est pas représenté et ne suit donc pas son visage, et les jambes ne sont pas représentées et ne suivent donc pas non plus son corps. Pourtant, nous ne considérons pas pour autant qu'il s'agit d'une Vénus scalpée aux jambes cassées : notre perception tient compte de ce que nous devons voir à chaque extrémité, et elle fait suivre instinctivement ces parties manquantes

aussi - Matisse - l'une des deux figures de Torse blanc et torse bleu : la tête ne suit pas le torse, et les bras non plus. Pourtant, nous ne considérons pas pour autant qu'il s'agit d'un torse décapité aux bras arrachés : notre perception tient compte de ce que nous devons voir et elle fait suivre instinctivement ces parties manquantes
Matisse : Baudelaire< Baudelaire - Vénus >MatisseTorse >Matisse

étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Muse endormie et Torse de jeune homme : le corps de la Muse ne suit pas sa tête. Pourtant, nous n'avons pas l'impression qu'il s'agit d'une tête décapitée. C'est donc que, dans notre perception réflexe, tout se passe comme si le corps était présent à la suite de la tête. Les membres et la tête du torse de jeune homme ne suivent pas son tronc. Pourtant, en le regardant nous n'avons pas à l'esprit un corps complètement mutilé, mais l'idée d'un corps complet, seulement simplifié par le moyen de la sculpture
BrancusiblancBrancusi


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 17 septembre 2006

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