accueil
 
sommaire Art

accès aux autres analyses sur l'art ionique et corinthien :  l'Erechthéion   un chapiteau ionique   un chapiteau corinthien (qui relève d'une autre étape)  


Si votre écran n'affiche pas 2 cadres, cliquez sur ce lien.
Si au contraire vous souhaitez avoir ce texte dans une fenêtre sans écran (par exemple pour l'imprimer), cliquez sur ce lien. Les images ou les liens appelés depuis le texte s'ouviront dans une fenêtre séparée, toujours la même, mais attention de fermer les autres analyses utilisant des cadres, car cela risquerait de s'afficher dans l'un d'eux.

Modèle du lien qui permet d'afficher le temple d'Athéna Niké dans le cadre de droite : grande
Sauf exceptions mentionnées, les liens soulignés en couleur ouvrent un texte ou une image dans le cadre de droite. Notez qu'un clic droit sur la souris permet de les ouvrir dans une fenêtre séparée, mais qui sera chaque fois différente.
Souvenez vous que vous pouvez à tout moment changer la taille relative des deux cadres en bougeant la division centrale.





le temple d'Athéna Niké

Ce petit temple "d'Athéna la Victorieuse", se dresse sur la proue que forme l'Acropole juste à droite des Propylées qui marquent son entrée.
Il fut érigé en 427 avant J.C., soit un peu avant l'Érechthéion, et sa disposition fut très exactement reprise dans ce dernier bâtiment, pour ce qui concerne son portique Est.

Rien que par sa présence insolite qui tranche avec les bâtiments alentour, il relève bien des quatre paradoxes en jeu :
- il est fermement lié au socle de l'Acropole, mais il y forme un volume très autonome de ce qui l'entoure ;
- pour la même raison il est simultanément rassemblé avec les autres bâtiments, mais bien séparés d'eux ;
- sa maçonnerie continue les murs verticaux qui cernent l'Acropole, mais elle est coupée par un vide du bâtiment voisin des Propylées ;
- il propose un volume parfaitement équilibré symétriquement (et donc bien synchronisé), mais en même temps son axialité autosuffisante forme comme une incongruité à côté de la symétrie bien plus imposante des Propylées dans laquelle il refuse de s'intégrer. D'autant qu'il se présente de biais par rapport aux lignes des Propylées, et qu'en outre il relève du style ionique tandis que les Propylées reprennent le style dorique du Parthénon. Puisqu'on ne peut pas le lire comme une partie des Propylées, même au titre d'un appendice, il forme un volume incommensurable avec celui des Propylées.

On n'envisagera pas les divers effets de ses colonnades qui ne sont pas différents de ceux déjà envisagés à l'occasion du Parthénon et de l'Érechthéion (des liens vers ces analyses sont en haut et en bas de cette page), et l'on se concentrera sur les effets spécifiques apportés par son organisation symétrique de deux frontons à colonnade séparés par un massif de bâtiment complètement nu.



Expressions du rassembler /séparer

grande  1- Le massif cubique central rassemble de part et d'autre de lui deux portiques bien séparés, puisque non seulement ils sont physiquement écartés, mais que de plus ils se tournent le dos.
Il s'agit d'une expression analitique de type a13p7 du rassembler / séparer.

grande  2- Les portiques sont reliés au massif cubique par leur entablement qui couronne les colonnes et règne tout en haut du mur. Mais sur toute la hauteur des colonnes, cette fois ils sont clairement séparés du mur.
Il s'agit d'une expression analytique de type a6p7 du rassembler / séparer.

grande  3- L'ensemble du bâtiment est ramassé dans une forme très simple et très lisible, mais dans cette forme globale des parties différentes restent bien distinguables les unes des autres : le massif cubique du centre, l'entablement linéaire qui fait le tour du bâtiment, les deux colonnes verticales qui se distinguent en extrémités, et le toit à deux pentes qui coiffe l'ensemble.
Il s'agit d'une expression analytique de type a15p7 du rassembler / séparer.

grande  4- On peut hésiter entre lire ce bâtiment comme étant le rassemblement de deux portiques autour d'un bloc cubique qu'ils enserrent, ou l'écart symétrique que font deux portiques qui s'écartent de ce bloc, chacun dans une direction opposée à celle de l'autre.
Il s'agit d'une expression analytique de type a2p7 du rassembler / séparer.

grande  5- Ces deux portiques qui s'écartent du bloc cubique central, font chacun un effet de séparation. Comme nous remarquons la similitude symétrique de leurs deux effets, nous les rassemblons visuellement dans notre attention.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s11p7 du rassembler / séparer.

grande  6- Le toit continu qui rassemble les deux portiques, sépare simultanément leurs deux frontons à chacune de ses extrémités.
Il s'agit d'une expression analytique de type a5p7 du rassembler / séparer.



Expressions du synchronisé / incommensurable

grande  1- Le massif cubique se lit comme une surface si l'on est de face, ou comme un volume si l'on est de biais. L'entablement lui se lit comme un trait horizontal, et les colonnes comme des surfaces cylindriques qui dessinent globalement des traits verticaux.
Ces divers éléments réclament donc des procédés de perception différents pour se faire lire, ce qui les rend incommensurables. Pourtant, ils se synchronisent dans une forme d'ensemble clairement lisible.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s4p8 du synchronisé / incommensurable.

grande  2- Les deux frontons partent vers des directions complètement opposées, et l'on ne peut donc pas suivre leurs deux mouvements en même temps. Pourtant on voit bien qu'ils font la même chose, et qu'ils s'arrêtent bien symétriquement l'un de l'autre.
Il s'agit d'une expression synthétique de type a16p8 du synchronisé / incommensurable.



Expressions du continu / coupé

grande  1- Le toit et l'entablement forment un volume continu dans la partie haute du bâtiment, tandis qu'au dessous le bâtiment est nettement coupé en trois étapes bien distinctes que sont chacun des portiques et la masse cubique du bâtiment central.
Il s'agit d'une expression analytique de type a7p9 du continu / coupé.

grande  2- La surface du mur du massif cubique central se prolonge en continu dans la surface de l'entablement au dessus.
Mais cet entablement ne se lit pas fondamentalement comme une surface lue de bas en haut, mais comme un trait horizontal linéaire. Sous cet aspect, sa lecture forme donc une étape distincte de celle de la surface du mur.
Il s'agit d'une expression analytique de type a4p9 du continu / coupé.

grande  3- Le toit à deux pans forme une surface continue, nettement coupée à chaque extrémité par un fronton triangulaire.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s12p9 du continu / coupé.




Expressions du lié / indépendant

grande  1- Les deux portiques affirment leur indépendance en se tournant le dos, et ils sont liés au même massif cubique central.
Il s'agit d'une expression analytique de type a13p10 du lié / indépendant.

grande  2- Par l'entablement le massif cubique et les deux portiques sont bien reliés ensemble, tandis qu'au niveau des colonnes ils sont bien séparés.
Il s'agit d'une expression analytique de type a8p10 du lié / indépendant.

grande  3- Les deux portiques ayant la même forme nous les rassemblons dans notre perception, mais du fait qu'ils se dirigent vers des directions opposés nous restons simultanément conscients de leur indépendance.
Il s'agit d'une expression analytique de type a16p10 du lié / indépendant.

grande  4- L'ensemble du bâtiment est ramassé dans une forme très simple et très lisible, mais dans cette forme globale des parties différentes restent bien distinguables les unes des autres : le massif cubique du centre, l'entablement linéaire qui fait le tour du bâtiment, les deux colonnes verticales qui se distinguent en extrémités, et le toit à deux pentes qui coiffe l'ensemble.
Il s'agit d'une expression analytique de type a15p10 du lié / indépendant.

grande  5- La surface du mur du massif cubique central est longuement liée à l'entablement qui la surmonte.
Mais le mur ce lit comme une surface, tandis que l'entablement se lit comme formant un trait horizontal autonome au-dessus du mur.
Il s'agit d'une expression analytique de type a4p10 du lié / indépendant.


Dernière mise à jour : le 10 août 2006

  retour au Parthénon
 
 accueil 
  Art  
 haut 
suite :      un chapiteau ionique   auteur