accueil
  début : 
comment se complexifient les phénomènes physiques

0

conseils d'introduction



 
 
 
 
 
 
Ce site est une évolution de la partie "art, architecture et musique" du site Quatuor.

Par rapport à lui, "Une histoire de l'art", présente les améliorations suivantes :
   - 2 tableaux récapitulatifs sont en ligne, l'un qui présente toutes les étapes de l'histoire de l'art [l'ouvrir  dans une autre fenêtre] qui feront l'objet d'exemples analysés, l'autre qui présente de la même manière toutes les étapes de l'histoire de la musique [l'ouvrir  dans une fenêtre encore différente] . Sur la page d'accueil, ces tableaux récapitulatifs sont accessibles par des liens situés en haut à droite. Si les analyses de ce site vous intéressent, je vous conseille d'imprimer ces deux tableaux ainsi que celui des 16 paradoxes qui sera évoqué ci-dessous. N'oubliez pas dans ce cas de régler la mise en page de votre imprimante pour réduire les marges à 1 cm environ.
   - un inventaire de toutes les expressions plastiques différentes correspondant à chacun des paradoxes. Cet inventaire est accessible à partir du tableau des 16 paradoxes [l'ouvrir  dans une fenêtre encore différente], et il y est systématiquement renvoyé à l'occasion de chacun des effets décrits dans les analyses d'oeuvres. Un lien vers le haut de ce tableau mène à l'explication [l'ouvrir  dans une autre fenêtre] de la différence entre expression analytique et expression synthétique.
   - une suite de textes théoriques (regroupées dans la partie gauche de la page d'accueil sous le titre "présentation de l'idée") qui, sauf amélioration imprévue de moi-même, correspondent au résultat achevé de mes recherches sur l'histoire de l'art. Un lien à la fin de cette introduction vous amènera directement au premier ce ces textes.

J'en décris maintenant succinctement le contenu.


 

Texte -1- comment se complexifient les phénomènes physiques : [l'ouvrir  dans une autre fenêtre]
Ce texte reprend des explications qui sont déjà dans le site Quatuor, mais d'une façon que j'ai essayé de rendre ici la plus concise possible, en allant à l'essentiel.
Vous n'êtes pas obligés de commencer par ce texte, mais vous devez savoir que, malgré mon habitude, lorsque je pense à un effet paradoxal, c'est au phénomène physique décrit dans ce texte que je pense pour bien me le figurer. Par exemple, lorsque j'ai besoin de penser à l'effet "homogène / hétérogène", j'installe en moi l'effet que produit un fluide qui se délite en couches laminaires.

Texte -2- les quatre dimensions de la société humaine : [l'ouvrir  dans une autre fenêtre]
Vous pouvez ignorer complètement ce texte qui n'est d'aucune utilité pour les analyses d'oeuvres. Par contre, ce texte a son importance pour ce qui concerne les bases théoriques de ma conception de l'art et de sa nécessité.

Texte -3- pourquoi de l'art plutôt que rien : [l'ouvrir  dans une autre fenêtre]
Du point de vue de la théorie que je présente, c'est là le texte essentiel. Mais, fondamentalement, il ne dit rien que plus de ce qui est exprimé de façon plus imagée dans l'introduction générale du site Quatuor [aller à cette introduction dans une autre fenêtre].

Textes -4- et -5- les paradoxes d'état et de transformation : [ouvrir  le 1er texte dans une autre fenêtre]
Il s'agit de l'explication de l'évolution du tableau de l'histoire de l'art. Je n'ignore pas que ces développements peuvent être quelque peu abstraits et par conséquent rebutants, mais rassurez-vous : il est tout à fait inutile de lire ces développements pour suivre les analyses des oeuvres. Ces développements ne sont utiles que pour celui qui veut véritablement comprendre comment se fait l'évolution de l'histoire de l'art d'un point de vue théorique.

Texte -6- les particularités de la musique : [l'ouvrir  dans une autre fenêtre]
Même remarques que pour les textes 4 et 5.

Texte -7- sur la consolidation des paradoxes : [l'ouvrir  dans une autre fenêtre]
Avec le texte qui explique la différence entre les expressions analytiques et synthéiques [l'ouvrir  dans une autre fenêtre], il s'agit, du moins en principe, du point final à ma recherche théorique. Je renvoie à ce que j'ai dit plus haut pour le texte 2, c'est à dire que vous pouvez ignorer complètement ce texte.
Son intérêt principal est de justifier la numérotation qui est donnée à chacune des expressions plastiques paradoxales.
 

En résumé :

   - si vous souhaitez seulement pouvoir suivre les analyses d'oeuvres, je vous conseille de vous référer au texte -1- chaque fois que vous voudrez mieux comprendre le sens des paradoxes que j'utilise dans mes analyses. Si vous êtes vraiment allergiques à la théorie, vous pouvez vous contenter de l'introduction générale du site Quatuor  [aller à cette introduction dans une autre fenêtre] qui présente l'essentiel de mon idée sous une forme qui me semble plutôt plaisante. Tout de suite après, passez aux analyses des oeuvres.
   - si vous vous intéressez à la théorie de l'histoire de l'art et voulez mieux comprendre l'hypothèse que je formule, suivez les textes de présentation dans l'ordre indiqué, sachant que les textes 1 à 3 correspondent à l'exposition principale de l'idée, que les textes 4 à 6 sont des textes plus pointus qui expliquent en détail l'évolution des 2 tableaux récapitulatifs de l'histoire de l'art et de la musique, et que le texte 7 justifie la numérotation utilisée pour chacun des paradoxes.
 
 

Quelques remarques concernant les 2 tableaux

Utilisation des anciens exemples :
Les premières analyses que j'ai mises en ligne, notamment celles qui concernent le moyen-âge européen, ont été rédigées à une époque où je ne maîtrisais pas les paradoxes de transformation : ces analyses ne traitent donc que des paradoxes d'état. Toutefois, toutes les analyses qui sont regroupées dans le "prélude initiatique" ont été systématiquement revues et complétées afin d'être éclairées par les deux groupes de paradoxes.

Coup d'oeil sur la chronologie :
J'ai intitulé "provisoires" les deux tableaux, car certaines parties ne me semblent pas encore bien assurées, et sont susceptibles de décalages lorsque j'en ferais une étude plus approfondie au fur et à mesure que je compléterai les analyses d'oeuvres.
Le caractère provisoire ne porte pas sur le déroulement des combinaisons de paradoxes, mais sur l'attribution à telle ou telle combinaison de telle ou telle époque de l'histoire de l'art.
Cependant, bien qu'encore un peu incertaine, je ne m'attends plus à devoir bouleverser complètement cette chronologie, et je pense pouvoir faire dès à présent quelques remarques concernant la comparaison entre les différentes filières de civilisation:

       - les arts dits "primitifs" ou "premiers" en Afrique Noire et en Océanie correspondraient en gros au même degré d'évolution de la complexité de la société que celle de la société occidentale au moyen-âge (art roman et diverses étapes de l'art gothique). Ils correspondraient donc à une évolution très peu en retard par rapport à la société occidentale, bien moins "primitive" en particulier que l'art grec classique.

       - après la filière occidentale, la filière chinoise est celle que l'on peut suivre sur le plus grand nombre d'étapes. On peut noter que vers le début (approximativement à partir des étapes C0-12 et C0-13) la société chinoise se complexifie plus rapidement que la société occidentale, et que son avance se maintient jusqu'à la Renaissance.

       - la même avance sur l'occident vaut pendant longtemps pour le Japon, l'Inde et la civilisation Kmer .

       - démarrée dans le cadre de la filière occidentale, la filière musulmane démarre juste avant que l'occident ne connaisse sa période de rapide complexification. Elle suit un rythme similaire, et jusqu'au 17ème siècle elle sera toujours une étape en avant sur la filière occidentale.

       - la Méso-Amérique connaît une évolution décalée. C'est la plus en retard de toutes les filières, et lorsqu'elle est brutalement interrompue au 16ème siècle par l'invasion puis la colonisation occidentale, elle en est à l'étape C0-30 qui correspond, en Occident, au début du Christianisme.  On remarque qu'il s'agit de sociétés ayant construit des villes gigantesques, et connaissant un début d'écriture (Mayas). Or, ces sociétés en sont alors à un stade de complexité plus ancien que les sociétés rurales et sans écritures de l'Afrique Noire. On voit donc qu'il ne faut pas confondre la complexité atteinte par l'imbrication des  relations sociales, et la complexité de la technologie de la société : l'Afrique Noire des siècles derniers qui vivaient, selon certains, comme à l'âge de la pierre, puisqu'elle vivait dans des huttes en terre ou en bois et ne connaissait pas l'écriture (en oubliant tout de même que l'agriculture, l'élevage, la poterie et la métallurgie n'appartiennent pas à l'âge de la pierre), se trouvait donc avec une complexité de relations sociales plus mûre que celle de la civilisation de Méso-Amérique qui savait construire de vastes constructions en pierre et maîtrisait le zéro mathématique avant même l'Occident.
 

De façon générale, j'espère que l'on comprendra que les notions de "retard" et "d'avance" ne relèvent, dans ma conception, d'aucun jugement de valeur. Il n'y a matière à aucune fierté particulière à relever d'une étape en avance, ni aucune honte à relever d'une étape plus tardive, d'autant que j'explique par ailleurs que tout progrès dans la complexité se paie d'un recul de complexité sur un autre plan, et que la complexité forme finalement une immense boucle qui se referme sur elle-même : on recule et on avance donc en même temps.
 
Un enseignement des tableaux des arts plastiques et de la musique qui mérite aussi d'être mis en valeur, est celui de l'accélération des étapes.

À l'époque préhistorique il faut d'abord environ 5 000 ans pour passer d'une étape à l'autre, puis  à partir de - 2000 avant JC, quelques siècles suffisent en général. À partir du 19ème siècle, l'accélération est telle que plusieurs étapes se chevauchent, c'est-à-dire que coexistent massivement des personnes qui relèvent de deux étapes successives. Aujourd'hui, c'est au minimum 10 étapes qui sont représentées par des créateurs tous contemporains (D0-31 à A1-10).
Cette coexistence de plusieurs étapes simultanées n'arrange bien entendu pas mes affaires. Dans les périodes passées, il est relativement aisé de repérer la succession des styles, et de chercher comment elle recouvre la succession des étapes. Pour la période contemporaine il faut davantage se mouiller, car l'ordre de succession n'est pas donné d'emblée.
Pour cette raison je considère que le caractère "provisoire" des tableaux vaut notamment pour la période contemporaine. Je connais encore très mal la musique de notre époque, et pour l'architecture que je maîtrise mieux, je sais que certains classements sont encore trop récents pour ne pas risquer d'être remis en cause lorsque je connaîtrai mieux tel ou tel architecte. Par contre, je tiens certains classements comme sûrs. Ainsi en va-t'il par exemple pour Jean Nouvel (étape C0-41), qui m'a donné beaucoup d'inquiétude lorsque je cherchai seulement en me référent aux paradoxes d'état, mais qui, maintenant que je peux envisager les paradoxes de transformation, m'apparaît tout à fait bien décrit par les caractéristiques de cette étape.


 
 
 

Une théorie relativement vérifiable

L'un des intérêts de la théorie que je présente est qu'elle est relativement vérifiable.
Je dis "relativement", car s'agissant d'effets paradoxaux contradictoires, nécessairement on est toujours dans l'incertain. En outre, d'une certaine manière tout effet contient en lui-même tous les autres, de telle sorte qu'avec beaucoup de mauvaise volonté je me fais fort de classer n'importe quelle oeuvre d'art dans n'importe quelle étape.
Ma propre expérience m'apprend cependant qu'avec l'entraînement et l'affinement des sensations qui en découle, on finit par pouvoir discriminer de façon relativement sûre les différentes combinaisons de paradoxes.
Aucune oeuvre prise isolément ne peut être classée de façon certaine, car toujours on peut hésiter entre l'importance relative à attacher à tel ou tel des effets qu'elle procure. Mais si l'on dispose de suffisamment d'oeuvres de factures très différentes datant d'une même époque ou d'un même artiste, on peut, par éliminations successives, arriver à cerner la combinaison de paradoxes impliquée. Dans une  oeuvre par exemple, on pourra hésiter à propos de l'un de ses effets quant à savoir s'il est là ou non par hasard. Dans d'autres oeuvres de la même époque ou du même artiste, si l'on ne retrouve pas du tout cet effet, on en déduira qu'il n'était effectivement là que par hasard, on pourra l'éliminer et éliminer avec lui toute combinaison de paradoxe qui le contient.

Seulement "relativement" vérifiable donc, mais vérifiable quand même. Car puisque la théorie prétend décrire aussi bien le passé que le futur, le passé et le futur peuvent lui être confrontés.
Pour le futur, et compte tenu de l'effet d'accélération déjà mentionné, on ne va pas tarder à trouver des artistes jeunes qui relèvent des étapes que je n'ai pas encore considérées, puisque les plus jeunes des artistes que j'ai pris en compte ont la quarantaine. Je suis d'ailleurs persuadé que ces artistes existent déjà, et que c'est seulement ma méconnaissance et mon incompréhension des courants de l'art les plus récents qui m'empêchent de les classer dès à présent. C'est d'ailleurs une volonté de ma part de ne pas trop m'intéresser pour le moment aux courants les plus actuels, afin précisément de laisser une marge de vérification à ma théorie, tout en laissant aussi les choses de l'art se décanter pour que l'on puisse déceler les courants qui comptent réellement parmi le foisonnement des arts contemporains.
Pour le passé, je dois dire que mon plus grand regret est que la grotte Chauvet soit déjà découverte ! Elle a complètement bouleversé les anciennes théories concernant l'art préhistorique, alors que ses caractères stylistiques s'accordent parfaitement à l'étape chronologique B0-12 qui est nettement antérieure par exemple à Lascaux. Cette grotte n'aurait pas été déjà découverte mon tableau aurait été absolument identique, et j'aurais pu ainsi prévoir la possibilité de ce type de style dans une grotte de cet âge là. C'est d'ailleurs ce qui s'est réellement passé, car cette partie là du tableau était au point (du moins pour ce qui concerne  les paradoxes d'état) avant que je ne prenne connaissance des oeuvres de cette grotte. Hélas, il n'y a que moi qui le sache de façon certaine !
Tout espoir n'est cependant pas perdu. L'un des enseignements de ce tableau est que l'étape de la grotte Chauvet n'est pas la première, et que celle de Voguelherde correspond à une étape distincte. Si l'on découvre des grottes plus anciennes que Chauvet, le style que l'on y trouvera doit donc être celui de l'étape B0-11. Entre l'étape de Chauvet et celle de Lascaux, il existe aussi une étape distincte (B0-13) pour laquelle on n'a pas encore découvert de site important riche en fresques au style bien affirmé. Très raisonnablement, on peut espérer en trouver.
Tout récemment vient d'être découverte la grotte gravée de Cussac. Je souhaite avoir connaissance de davantage de ces gravures avant de me prononcer en confiance sur leur datation, mais dès à présent j'ai mis en ligne une hypothèse [l'ouvrir  dans une autre fenêtre] en utilisant ma théorie, qui suggère qu'elles relèvent d'une époque plus ancienne que le Gravetien. Pour l'étape B0-12, la grotte de Cussac serait donc le pendant en gravure, de ce qu'est la grotte Chauvet en peinture.

Moins loin de nous, il y a aussi des périodes sur lesquelles nous pouvons espérer faire de nouvelles découvertes, et qui pourront ou non confirmer le découpage proposé par mon tableau de l'histoire de l'art.
Cela vaut pour les périodes préhistoriques de la Chine notamment, pour lesquelles nous n'avons encore presque rien pour ce qui remonte à plus de 3000 ans.
Cela vaut surtout pour l'Afrique Noire : si l'on met à part les périodes préhistoriques de l'Afrique, il n'y a que l'art Nok qui nous soit connu pour les périodes antérieures à l'an 0, et entre la fin de l'art Nok et les périodes mieux documentées, il y a une coupure de l'ordre de 10 siècles. On peut espérer retrouver des oeuvres de ces époques, et vérifier si elles s'accordent au style que l'on doit s'attendre à trouver selon mon tableau.
De toutes façons, nouvelles trouvailles archéologiques ou pas, il reste aussi à boucher les énormes trous de ma propre culture : les styles et les civilisations déjà connus mais que j'ignore ou que je n'ai pas pris le temps de connaître : l'art du Sahara, les Incas, les musiques non occidentales, etc, etc, etc.

De façon générale, vous voudrez bien m'excuser de la lenteur que je mettrai à mettre progressivement en ligne de nouvelles analyses d'oeuvre.
Toutes les recherches qui aboutissent à ce site sont faites sur mon temps libre. Si vous êtes pressés que je mette en ligne ces analyses, et que vous savez comment m'aider financièrement pour que je puisse progresser plus vite, n'hésitez pas à me faire signe !

Bonne visite
Tours, le 10 octobre 2001 (complété le 17 janvier 2005 par le texte -7-)

Christian RICORDEAU


accueil  haut début :    comment se complexifient les phénomènes physiques