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tableau des 16 paradoxes tableau

les liens donnent accès à l'explication détaillée de l'effet, accompagnée d'exemples tirés des analyses d'œuvres

15 - fait / défait
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effets analytiques :

    a1 = une forme subordonnée à une autre se fait valoir pour détrôner la principale.
    a2 = la forme est à peine esquissée ou elle est instable visuellement. Elle est certainement présente, donc faite, mais elle se dissout facilement ou disparaît facilement si l'on n'est pas très attentif.
    a3 = une forme unique est contrariée mais non anéantie par sa décomposition en un groupe de formes qui sont lues de façons autonomes.
    a4 = des formes sont regroupées de façon compacte, mais une autre lecture de ces formes avec les formes qui les prolongent individuellement peut défaire la lecture de leur groupe.
    a5 = des formes génèrent ensemble une trame homogène à l'intérieur de laquelle elles vont individuellement dans des sens dispersés.
    a6 = une forme bien faite est utilisée pour évoquer une forme amputée.
    a7 = a > deux registres de formes, chacun homogène mais hétérogènes l'un pour l'autre, s'imbriquent en se combinant dans un volume ou dans une forme bien équilibrés qu'ils "font" ensemble.  b > combinaison de motifs ou de trames en aplats (parallèles à la vue et sans déformation perspective) et de dessins en perspective ou représentant la profondeur en perspective.
    a8 = on ne sait décider si une forme réelle est véritablement représentée. Sa notion est présente, mais il y a tellement d'aspects contraires à elle que l'on peut tout aussi bien dire que ce n'est pas elle qui est représentée.
    a9 = une forme, un jeu de forme ou une continuité bien visibles sont morcelés par d'autres formes.
    a10 = les différents endroits de la forme se contrarient : si l'un fait un effet, l'autre fait un effet contraire (sauf les cas d'alternance régulière des deux effets).
    a11 = la lecture de formes se répétant banalement à l'identique fait contraste à la lecture de ces mêmes formes engagées en sens croisé dans des relations avec d'autres formes, comprenant dans ce cas une hiérarchie interne ou une complexité de formes complémentaires les unes pour les autres.
    a12 = une partie sur laquelle le regard peut se fixer commodément ou suivre les formes commodément, se confronte à une autre partie qui se disperse en tous sens de façon échevelée.
    a13 = des formes munies d'une hiérarchie interne ou d'une complexité interne qui la subdivise en formes variées font contraste avec des formes simples, lisses, uniformes, régulièrement identiques.
    a14 = la forme nous apparaît parfaitement faite sur certaines parties, et complètement "cassée" ailleurs.
    a16 = les diverses formes peuvent se lire détachées les unes des autres et ne faisant rien ensemble, ou reliées en continu dans une figure d'ensemble qui les regroupe.


effets synthétiques :

    s1 = la présence d'une forme bien faite (dans le sens de bien visible et en entier), casse ou gêne la vision entière et normale d'une autre forme.
    s2 = a > une forme semble en train de s'effondrer, mais par ailleurs on constate qu'elle ne s'effondre pas.  b > par un aspect une forme semble apte à nous protéger, et par un autre aspect elle semble nous mettre en péril.
    s3 = la continuité d'un ensemble de formes est défaite par une autre forme qui les traverse et les sépare.
    s4 = combinaison alternée de formes qui referment en enclos et de formes qui s'ouvrent vers le lointain.
    s5 = la lecture d'une suite de formes est gênée par une lecture en sens croisé à laquelle participe une partie de ces formes.
    s6 = deux lectures en sens croisé se coupent mutuellement, se gênent mutuellement.
    s7 = l'aspect géométrique parfaitement fait, produit manifestement par des humains, tranche avec la nature environnante et défait l'appartenance de la forme à ce qui l'environne.
    s8 = 1 > un bâtiment se déforme localement sous l'effet de son propre mouvement.  2 > une situation, anormale pour lui, défait la nature d'un objet ou d'un personnage.
    s9 = alternance régulière d'effets contraires : une nouvelle étape défait ce qui a été fait par la précédente.
    s10 = une forme est cassée en morceaux séparés, mais un réflexe (regroupement visuel dans une forme compacte qui est suggérée ou rétablissement d'une continuité qui nous semble normalement requise pour ce type de forme) nous en fait recoller les morceaux.
    s11 = des formes identiques, à la géométrie bien régulière ou à la technologie visiblement parfaite, sont dispersées de façon aléatoire, la régularité de leur groupement étant "non faite". Chaque forme est ainsi à la fois identique aux autres dans son aspect et complètement autonome des autres quant au rythme correspondant à sa position.
    s12 = le mouvement que fait une partie de la forme, déforme d'autres parties par le choc de leur affrontement.
    s13 = une forme unique et bien lisible reçoit de multiples parties décousues qui se greffent sur elle.
    s14 = les articulations de la forme se précisent localement : elles sont bien affirmées, bien faites à ces endroits. Elles se défont plus loin, pour se dissoudre alors dans une monotone régularité lisse ou dans le vague indistinct.
    s16 = cela se débande (se défait) dans tous les sens, mais l'équilibre d'ensemble reste clairement fait et l'ensemble reste clairement compact.

dernière mise à jour de cette liste : 25 juin 2006

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