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liste des effets propres à ce paradoxe

tableau

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11 - même / différent

effet analytique a8    1 - une forme se décompose en une partie faite de la répétition régulière d'une même forme et en une autre partie générée par des formes semblables mais incommensurables entre elles    2 - une forme est autosimilaire à elle-même sur plusieurs échelles 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 8 synchronisé / incommensurable :dans le cas 1, une même forme se décompose en deux parties différentes, l'une qui fait une répétition bien régulière et donc clairement synchronisée d'une forme facilement lisible, et l'autre qui déploie des formes qui sont difficiles à lire toutes en même temps, des formes qui sont, par conséquent, incommensurables entre elles. Dans le cas 2, la même forme se retrouve sur différentes échelles. Par définition, ces différentes échelles sont coupées l'une de l'autre par leurs échelles de lecture différentes et sont donc incommensurables entre elles 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  continu / coupé : dans le cas 1, la lecture de la partie qui se répète régulièrement se fait aisément et d'une façon continue, tandis que nous devons couper l'une de l'autre les lectures des différents morceaux de la partie aux formes incommensurables. Dans le cas 2, nous sommes continuellement dans la même forme, mais nous la retrouvons sur des échelles qui sont coupées les unes des autres 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  lié / indépendant : dans le cas 1, les différentes formes sont visuellement liées dans une même forme d'ensemble qui les regroupe, mais, à l'intérieur de cette forme, elles font preuve d'autonomie, puisque les unes se caractérisent par leur répétition régulière clairement synchronisée, tandis que les autres se caractérisent par leur incommensurabilité mutuelle. Dans le cas 2, les différents retours de la même forme sont liés au même dessin, mais ils se trouvent sur échelles de lecture qui sont indépendantes les unes des autres 4 - il est noué par le paradoxe clef  même / différent : il est lui-même en cause dans l'appui, ce qui implique que l'effet utilise la répétition de différentes fois la même forme. Dans le cas 1, c'est chacun des deux aspects (celui qui exprime la synchronisation et celui qui exprime l'incommensurabilité) qui est répété différentes fois Justification du caractère analytique de type identification dans le cas 1 : il n'y a pas de rapport entre le fait que certaines formes alternent d'une façon clairement synchronisée et le fait que les autres sont mutuellement incommensurables Justification du caractère analytique de type lecture dans le cas 2 : il faut choisir de considérer que l'on est toujours dans du même, puisqu'on retrouve toujours la même forme, ou bien choisir de considérer que l'on a affaire à du différent, puisqu'on est chaque fois sur une échelle différente de la forme

les exemples de référence

expression 1 - cas d'une forme qui comprend des parties qui se répètent régulièrement et des parties d'allures incommensurables :
étape B0-20 - Mezine près de Novgorod-Sieversk en Ukraine - bracelet en ivoire (vers 13 000 avant J.C.) : la frise qui fait le tour du bracelet alterne les séquences de zigzags répétés et les séquences de spirales emboîtées. Chaque zigzag est une ondulation qui dirige de façon clairement synchronisée un segment dans un sens puis un segment dans l'autre sens, et la répétition des zigzags identiques côte à côte correspond elle-aussi à un synchronisme simple et facile à lire. Par contraste, il est très difficile de saisir comment les spirales à pans coupés se coordonnent pour s'emboîter ainsi les unes dans les autres, et encore plus difficile de suivre simultanément l'évolution de plusieurs spirales, car elles partent vers des directions qui sont trop difficiles à appréhender en même temps.
Les deux graphismes utilisent le même dessin de base, celui de traits qui sont toujours cassés à l'angle droit, et la distance entre chaque trait est toujours la même, ce qui donne une grande unité d'aspect et de densité à l'ensemble de la frise. Mais cette même densité d'un même graphisme comporte donc deux parties qui sont très différentes entre elles : une partie dont les rythmes synchronisés sont faciles à saisir car il s'agit d'une simple répétition et d'une simple alternance dans un sens puis dans l'autre, et une autre partie dont la coordination des évolutions est insaisissable pour notre perception, ce qui est le sens de la notion "d''incommensurabilité" lorsqu'elle s'applique à l'évolution de formes

expression 2 : cas d'une forme similaire à elle-même sur plusieurs échelles :
   étape gothique classique C0-33 en Occident - une rosace de Laon : les alvéoles rondes du centre se groupent pour former une grande alvéole ronde, les dessins ronds des vitraux médians forment ensemble un rond à plus grande échelle, et plusieurs arcs du pourtour dessinent ensemble la forme d'un grand arc de courbure inverse

utilisation aux époques préhistoriques

utilisation aux époques anciennes

utilisation aux époques plus récentes

utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Twenty Jackies, 1964 : la forme carrée de l'ensemble de l'oeuvre est similaire à la forme presque carrée de chaque image qui la compose
étape D0-33 - Arman (1928-2005) - Espoir de paix : l'ensemble du monument est un rassemblement de véhicules militaires munis d'un canon sur le dessus. Mais le monument lui-même, avec son canon qui dépasse au sommet, n'est-il pas lui aussi un engin militaire muni d'un canon sur le dessus ?
dernière mise à jour de cette fiche : 21 octobre 2006

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