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8 - synchronisé / incommensurable
6
effet analytique
a14
croquis Brancusi   a - une forme reste équilibrée dans son ensemble, malgré les formes complexes qui l'animent à son intérieur

croquis Matisse - Torse blanc   b - effet linéaire provoqué par le bord d'une surface colorée


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 14 regroupement réussi / raté : dans le cas a, bien que la forme globale rassemble en équilibre clairement lisible l'ensemble des parties qui la composent, celles-ci ne se dissolvent pas dans cette forme globale et elles restent à l'animer de mouvements sensiblement divergents que l'on peut distinctement repérer. Dans ce cas, l'incommensurabilité tient à l'impossibilité de saisir la relation entre chacun de ces mouvements internes et l'équilibre qu'ils savent produire ensemble.
Dans le cas b, bien que la bordure soit complètement regroupée avec la surface colorée qu'elle termine, elle produit un effet purement linéaire qui la distingue de l'effet purement chromatique que produit cette surface. Comme un effet linéaire n'a rien à voir avec un effet chromatique, ces deux effets sont incommensurables l'un pour l'autre
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 15 fait / défait : cela fait l'un et l'autre des deux aspects paradoxaux
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 16 relié / détaché : dans le cas a, les parties individuelles qui se détachent visuellement restent bien reliées les unes aux autres dans la forme d'ensemble qui les regroupe. Dans le cas b, la bordure est complètement reliée à la surface colorée qu'elle borde, tout en s'en détachant visuellement par son effet linéaire spécifique
4 - il est noué par le paradoxe clef 1 le centre / à la périphérie : dans le cas a, la stabilité d'ensemble de la forme est déséquilibrée par les mouvements internes indépendants qui l'animent. Dans le cas b, le stable regroupement de la bordure dans la surface colorée qu'elle termine est déséquilibré par l'effet linéaire spécifique dont elle fait preuve

Justification du caractère analytique de type lecture dans les cas a et b : dans le cas a, il faut choisir de considérer les dynamismes locaux qui animent la forme en tous sens, ou bien choisir de lire, dans une lecture qui est incommensurable avec les précédentes, l'équilibre d'ensemble que procure finalement cette agitation de ses parties. Dans le cas b, il faut choisir de lire l'effet linéaire spécifique de la bordure, ou bien choisir de noyer cette bordure dans l'effet chromatique qui est proposé par le reste de la surface

l'exemple de référence

Cas a - forme équilibrée dans son ensemble, malgré ses complexes mouvements internes :
voir l'image aller à l'analyse  étape D0-24 - Brancusi (1976 - 1957) - L'oiseau dans l'espace (bronze de 1927) : on peut lire la forme de l'oiseau comme un élan d'envol clairement établi, mais l'on peut aussi se laisser aller à suivre les complexes reflets de lumière qui animent son volume, et s'attacher à ressentir l'extrême subtilité des mouvements internes qui l'animent et qui contribuent à faire au total, on ne sait comment, une forme limpide et clairement lisible
Brancusi - L'oiseau dans l'espacecroquis Brancusi

Cas b - effet linéaire du bord d'une surface colorée :
voir l'image aller à l'analyse  étape D0-23 en Occident - Matisse (1869 - 1954) - l'une des deux figures de Torse blanc et torse bleu, gouache découpée de la série Jazz de 1943 : il n'y a rien de commun entre l'effet purement chromatique (sensation colorée) produit par la vision de la surface colorée en bleu, et l'effet purement linéaire (lecture d'un trajet qui se tortille) produit par le bord où s'arrête cette couleur
Matisse : Torse blanccroquis Matisse - Torse blanc


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : il y a incommensurabilité entre l'effet purement chromatique (sensation colorée) produit par la vision de la couleur, et l'effet purement linéaire (lecture d'un trajet) produit par le bord où elle s'arrête. Pourtant, c'est seulement la conjonction de ces deux effets qui nous permet de saisir la forme de la Vénus
Matisse


utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Blue Marilyn : incommensurabilité entre la lecture de "la sensation de couleur" apportée par les aplats colorés, et la lecture de l'effet linéaire, c'est-à-dire "de trait", généré par les bords de ces aplats, par leurs limites

dernière mise à jour de cette fiche : 23 septembre 2006

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