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7 - rassembler / séparer
6
effet analytique
a2
croquis Muse endormie de Brancusi   a - dans un sens de lecture, la forme est rassemblée en continu, dans un autre sens elle est séparée en parties qui sont coupées l'une de l'autre

croquis Athéna Niké    b - les formes peuvent se lire comme regroupées ou écartées, ou bien en train de s'écarter


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 2 2 entraîné / retenu : dans le cas a, nous sommes entraînés à suivre en continu la forme dans un sens, et nous sommes retenus de le faire dans un autre sens car le trajet de notre regard est coupé dans cette direction. La forme est ainsi rassemblée dans un sens en une lecture continue, tandis que, dans l'autre sens, elle est séparée en parties qui sont coupées l'une de l'autre. Dans le cas b, les formes nous entraînent à les lires écartées ou à les suivre en train de se séparer, mais, d'un autre point de vue, elles se lisent regroupées et donc retenues ensemble
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 3 effet d'ensemble / autonomie : les deux directions ou options de lecture jouent un rôle complémentaire grâce à l'effet de leurs différences
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 4 ouvert / fermé : pour le cas a, dans un sens on peut poursuivre la forme en continu, tandis que dans l'autre sens on ne peut pas. Pour le cas b, le trajet des formes qui s'écartent est ouvert dans un sens, tandis qu'il est bloqué dans le sens contraire
4 - il est noué par le paradoxe clef 5 ça se suit / sans se suivre : idem que pour le paradoxe ouvert / fermé

Justification du caractère analytique de type lecture : dans le cas a, il faut choisir de lire la forme dans le sens où elle est continue, ou bien choisir de la lire dans le sens où elle est coupée. Dans le cas b, il faut choisir de lire les formes dans le sens où elle se séparent, ou bien choisir de lire leur effet de regroupement

les exemples de référence
Cas a, trajet continu ou coupé :
voir l'image aller à l'analyse  étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Muse endormie : la surface du visage de la Muse est rassemblée en continuité lorsqu'on en fait le tour en suivant les joues, les tempes, le front et le menton. Dans l'autre sens, la forte saillie de l'arête nasale sépare le visage en deux
Brancusi : Muse endormiecroquis Muse endormie


Cas b, lecture d'une séparation ou d'un regroupement :
étape C0-23 en Occident - le temple d'Athéna Niké au Parthénon : on peut hésiter entre lire ce bâtiment comme étant le rassemblement de deux portiques autour d'un bloc cubique qu'ils enserrent, ou bien l'écart symétrique que font deux portiques qui s'écartent de ce bloc, chacun dans une direction opposée à celle de l'autre
                                croquis Athéna Niké au Parthénon d'Athènes


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes

étape romane C0-32 en Occident - une baie du château de Hedingham (vers 1135) : [expression b] chaque colonne peut être lue comme incorporée dans la masse du mur, ou séparée d'elle et placée devant le mur
Hedingham

étape romane C0-32 en Occident - le porche à entonnoir d'Aulnay (milieu du 12ème) : [expression b] pour relier et rassembler les massifs de colonnes opposés, nécessairement les arcs se mettent entre eux, donc ils les séparent
Aulnay


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : [expression a] au lieu de considérer les traits, on peut aussi considérer le blanc dans lequel ils se tracent : ce blanc reste toujours rassemblé en continu malgré les coupures que les traits lui infligent et qui le divisent en compartiments séparés
Matisse : Baudelaire 1Matisse : Baudelaire 2

aussi - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : [expression b] si l'on considère l'aplat coloré de gauche, on constate qu'il rassemble en continu une partie basse et une partie haute qui sont nettement séparées l'une de l'autre par l'entaille profonde de la courbe du sein, entaille qui coupe presque en deux le morceau coloré
aussi - Matisse - La Gerbe : [expression b] on peut lire la gerbe comme un rassemblement de multiples feuillages dans un même paquet, mais si l'on s'attache à suivre ses lignes de forces rayonnantes, on peut aussi bien lire cette gerbe comme une explosion de feuillages qui se dispersent vers toutes les directions
aussi - Matisse - La Porte Noire : [expression b] les composantes verticales et obliques de l'espace sont donc ici à la fois clairement séparées par le peintre, et clairement rassemblées par lui pour nous procurer la sensation d'un espace en trois dimensions
Matisse< Vénus - La Gerbe >MatissePorte Noire >Matisse


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 22 septembre 2006

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