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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
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4 - ouvert / fermé
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effet synthétique
s11
croquis Rhinos grotte Chauvet   dans un sens de lecture, des formes semblables butent les unes contre les autres, tandis que dans le sens croisé on peut sans entrave les suivre des yeux, voire même les prolonger imaginairement

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 11 11 même / différent : différentes fois la même forme. Dans le sens où les formes se butent les unes contre les autres, le parcours de notre regard est sans cesse arrêté, fermé, barré, car il ne peut pas circuler d'une forme à l'autre. Dans le sens croisé au contraire, le parcours de notre regard est ouvert car il peut circuler librement sur chacune des formes, voire même s'en échapper en suivant vers le lointain la direction qu'elles tracent
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 12 intérieur / extérieur : à l'intérieur du paquet global obtenu par la butée des formes les unes contre les autres, chacune reste bien autonome des autres puisqu'elle suit un trajet qui lui est propre
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 13 un / multiple : faut-il lire un seul paquet global de formes butées les unes contre les autres, ou faut-il lire de multiples formes butées les unes contre les autres ?
4 - il est noué par le paradoxe clef 14 regroupement réussi / raté : dans le regroupement en paquet des formes butées les unes contre les autres, chacune est bien séparée des autres et suit son propre trajet

Justification du caractère synthétique de type lecture : la notion d'empilement implique inséparablement l'existence d'une butée réciproque dans un sens et l'absence de butée dans le sens croisé

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - rhinocéros en troupeau à la grotte Chauvet : on peut suivre des yeux le tracé de chaque corne en suivant son arrondi ou le tracé de chaque profil dorsal en suivant ses méandres : nous ne rencontrons aucun obstacle sur ces tracés dont le trajet est donc ouvert. Même à leurs extrémités nous ne butons sur rien, et notre regard est entraîné à les prolonger par l'imagination. Dans le sens perpendiculaire au contraire, notre regard bute successivement sur chacune des cornes de l'enfilade des cornes, ou sur chacun des profils de l'enfilade des dos : dans ce sens-là, le parcours de notre regard est sans cesse arrêté, fermé par la barrière d'un nouveau trait
rhinos à la grotte Chauvetcroquis rhinos Chauvet


utilisation aux époques préhistoriques

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - personnage de Malta : un empilement de boudins est une forme que l'on peut suivre horizontalement en tournant librement en rond sans jamais rencontrer d'obstacle. Chaque boudin, lu dans ce sens-là, propose donc un parcours toujours ouvert. Dans l'autre sens, celui vertical, les boudins butent les uns contre les autres. Dans ce sens-là notre regard est sans arrêt arrêté par l'obstacle du boudin suivant : dans ce sens-là le parcours est toujours fermé
personnage à Maltacroquis Malta

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - panneau des chevaux à la grotte Chauvet : les têtes alignées se butent les unes contre les autres, d'autant plus d'ailleurs que les chevaux du bas semblent en plein élan, se cognant littéralement contre ceux du haut. Dans ce sens-là donc, les têtes se font mutuellement obstacle, se ferment mutuellement le chemin. Mais dans l'autre sens, celui qui ne va pas d'une tête à l'autre mais de chaque tête au cou et au dos qui la prolonge, le parcours reste bien ouvert : l'œil est dirigé vers le lointain sans rencontrer aucun obstacle
panneau des chevaux à Chauvetcroquis chevaux Chauvet

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - têtes de lion "cubistes" à la grotte Chauvet : dans un sens les deux yeux se butent l'un contre l'autre : le trajet est donc fermé dans la direction qui mène de l'un vers l'autre. Dans le sens croisé au contraire, le tracé de chacun se prolonge librement vers le dessus et vers le dessous
lions à la grotte Chauvetcroquis Lions Chauvet

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-14 - la Vénus de Willendorf : croquis de gauche > le bonnet qui couvre la tête est fait d'un empilement d'anneaux horizontaux. Dans le sens horizontal, on peut librement suivre la continuité de chacun et en faire le tour : le parcours du regard est ouvert dans ce sens. Mais, verticalement, les anneaux butent les uns contre les autres, et les plis en creux qui les séparent forment des obstacles pour notre regard. Notre regard ne peut commodément suivre la surface dans ce sens de lecture : dans ce sens-là son parcours est barré (fermé) de façon répétée.
croquis de droite > le ventre fait librement le tour du personnage : horizontalement son parcours est ouvert. Mais si l'on veut lire sa forme dans l'autre sens, en venant des cuisses vers les seins, on bute sur son repli prononcé puis on bute ensuite sur le repli prononcé que forment les seins. Dans ce sens-là, la lecture de la surface est donc toujours barrée, fermée par un obstacle

Vénus de Willendorfcroquis Vénus de Willendorf

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-14 - l'allée des cerfs à Lascaux : dans le sens horizontal de leur file les cerfs butent les uns contre les autres, et ils se gênent même dans ce sens où il n'y a pas de place suffisante entre eux pour dessiner leurs corps. Vers le bas par contre, leur cou reste ouvert et peut se prolonger librement, de même que vers le haut où les bois se ramifient longuement sans buter les uns contre les autres
allée des cerfs à Lascauxcroquis cerfs de Lascaux


voir l'image étape B0-22 - Gavrinis (vers Ve millénaire avant J.C.) - le pilier n° 9 : dans chaque paquet de courbes, celles-ci se butent de toute leur longueur les unes contre les autres, mais le trajet de chacune est ouvert quand on suit le dessin que trace sa courbure
Gavrinis


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 11 août 2004

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