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3 - effet d'ensemble / autonomie
p3
effet analytique
a14
croquis bréviaire de Philippe le Bon   des formes, hétérogènes les unes avec les autres, génèrent ensemble une trame homogène ou se fondent dans un effet d'ensemble homogène

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 14 regroupement réussi / raté : à l'intérieur d'une unification d'ensemble homogène, les formes restent bien distinctement repérables les unes des autres du fait de leur hétérogénéité les unes par rapport aux autres. Cette hétérogénéité affirme l'autonomie de chacune des formes, mais toutes participent à un effet d'ensemble qui est la trame ou l'effet homogène qu'elles construisent à grande échelle
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 15 fait / défait : les formes font de l'homogénéité tout en affirmant leur hétérogénéité, elles font donc simultanément une chose et son contraire
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 16 relié / détaché : les formes sont toutes bien reliées les unes aux autres dans un effet global homogène, mais elles se détachent visuellement les unes des autres en affirmant leurs différences, c'est-à-dire en affirmant les aspects qui les rendent hétérogènes les unes pour les autres
4 - il est noué par le paradoxe clef 1 le centre / à la périphérie : l'homogénéité de l'effet d'ensemble est stablement établie, mais sa perception est déséquilibrée par les hétérogénéités qui se manifestent entre les formes

Justification du caractère analytique de type lecture : nous devons choisir de lire séparément chacune des diverses formes impliquées, ou choisir de lire la trame homogène ou l'effet d'ensemble homogène qu'elles construisent ensemble

l'exemple de référence

étape D0-11 en Occident - entrelacs floraux dans les marges du Bréviaire de Philippe le Bon - enluminure de Jean Le Tavernier (vers 1455) : la trame du décor, de densité globale très régulière et formant comme un tapis homogène, est générée par l'imbrication de formes aux tailles très différentes (grosses fleurs, moyens feuillages, petites boules en excroissances sur les branches, très fins tracés des rameaux végétaux) et aux formes très variées (compactes ou linéaires, hétérogènes ou régulières) - source de l'image : Moyen Age entre ordre et désordre - catalogue de l'exposition de la Cité de la Musique (2004)
marge du Bréviaire de Philippe le Boncroquis bréviaire de Philippe le Bon


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - la façade de la cathédrale de Strasbourg (fin 13ème/début 14ème) : tous les tracés verticaux forment ensemble une résille commune, mais ils y contribuent de façons autonomes (verticales groupées dans les pinacles des porches latéraux, assemblage en triangle de pinacles épais sur le porche central, second plan régulier et strictement orthogonal)
cathédrale de Strasbourgcroquis Strasbourg

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - une verrière du 14ème à Amiens : ensemble, les formes lumineuses dessinent une trame régulière et homogène (croquis de gauche), mais cette trame est faite avec des formes élémentaires très distinctes les unes des autres (croquis de droite)
Amienscroquis verrière à Amiens


utilisation aux époques plus récentes

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-11 en Occident - la rose de la Sainte-Chapelle de Paris (1485) : deux trames d'échelles différentes (un dessin de grandes flammes et un réseau de petites flammes - croquis de droite) s'entremêlent et se fondent dans une texture commune (croquis de gauche)
Sainte-Chapellecroquis - rose de la Sainte-Chapelle

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin 15ème) : la trame continue qui couvre la surface de la tapisserie est construite par le dialogue entre une trame de petits feuillages et une trame faite de grands personnages et de grands animaux. La quantité de "vide" laissée entre toutes les figures, quelle que soit leur taille, est similaire, ce qui donne une impression d'homogénéité continue de cette trame, et, si elle traite toutes les figures de la même façon, c'est bien que nous avons affaire à une trame commune, une trame d'ensemble. Mais la taille de ces deux registres de formes, et le type de ces formes, sont très différents, de telle sorte que nous voyons bien que les grandes figures et les menus feuillages participent de façon autonome à cette trame commune. Les drapeaux, du fait de leur texture et de leur grande taille, se regroupent dans la trame des grandes figures. Quant aux petits animaux qui parsèment aussi la scène, ils peuvent être amalgamés aux grandes figures, ou considérés comme un troisième registre de formes autonome qui dialogue avec les deux autres
Dame à la Licornecroquis Dame à la Licorne


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2014

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