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2 - entraîné / retenu
p
effet analytique
a7
croquis Qaitbay   on est entraîné à lire un tracé continu ou une surface continue, mais une ou des coupures dans ces continuités nous en retiennent

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 7 p7 rassembler / séparer : le tracé ou la surface sont séparés en plusieurs parties par une ou plusieurs coupures, mais ils restent perçus rassemblés en continu. Nous sommes entraînés à lire la continuité qui nous est ainsi suggérée, mais nous en sommes retenus par la perception des coupures qui l'affectent
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe p8 synchronisé / incommensurable : la lecture du tracé ou de la surface comme continuité et leur lecture en morceaux coupés l'un de l'autre sont deux lectures qui sont coupées l'une de l'autre car elles n'ont aucun rapport entre elles
3 - il s'organise au moyen du paradoxe p9 continu / coupé : par un aspect le tracé ou la surface sont continus, et, par un autre aspect, ils sont coupés en morceaux
4 - il est noué par le paradoxe clef p10 lié / indépendant : les morceaux de tracé ou de surface autonomes sont liés par leur appartenance au dessin continu ou à la surface continue qui se prolongent de l'un à l'autre

Justification du caractère analytique de type lecture : il faut choisir de lire la continuité en sautant par-dessus la coupure comme si elle n'existait pas, ou choisir de lire en la décomposant en autant de tronçons séparés par cette coupure

l'exemple de référence

Cas d'une ligne à la fois continue et coupée :
voir l'image  étape D0-13 dans la civilisation musulmane - coupole du mausolée de Qaïtbay au Caire (1472-1474) : les reliefs de la coupole s'organisent selon deux graphismes imbriqués, l'un qui dessine de grandes étoiles à l'aide d'un tracé large et plat à caractère géométrique, et l'autre qui forme un motif végétal plus souple à l'aide d'un tracé plus étroit et creusé par un sillon central. Le graphisme géométrique se recoupe lui-même, mais il n'est jamais interrompu par le motif d'allure végétale. La continuité du motif végétal est bien lisible elle aussi, mais pour la lire, il faut cette fois franchir les coupures que lui inflige le motif géométrique. Ses deux aspects (continuité bien lisible, et coupures répétées par le motif géométrique qui le tronçonne en morceaux) font que l'on est entraîné à lire le motif végétal comme un motif continu, mais que l'on est retenu de le considérer comme tel à cause de son tronçonnage incessant
Qaïtbayblanccroquis


Cas d'une surface à la fois continue et coupée :
étape D0-13 en Occident - le Bernin (1598-1680) - l'intérieur de la coupole de Saint-André-du-Quirinal à Rome (1658-1670) : la coupole nous propose de lire en une forme bien unitaire et bien compacte, sa surface ovoïde continue tapissée d'un motif régulier d'hexagones. Mais, de grands arcs rayonnants s'interposent et nous gâchent cette vision, ils nous retiennent de voir la continuité unitaire et compacte qui nous est suggérée pour la voûte. Bien que nous ressentons que nous avons affaire à une seule et unique voûte continue, tout ce que l'on peut en voir finalement ce sont des morceaux de voûte isolés et clairement séparés les uns des autres - source de l'image :  Architecture Universelle, Baroque - Office du Livre (1964)
coupole - St André du Quirinal


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin 15ème) : on est attiré vers une lecture en continu du fond uniforme situé sous les formes qui détachent leurs silhouettes devant lui, mais ces silhouettes nous barrent partiellement la perception de ce fond, elles nous empêchent de le voir vraiment en continu
Dame à la Licornecroquis Dam à la Licorne


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 26 décembre 2014

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