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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
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1 - le centre / à la périphérie
p1
effet analytique
a13
Villa Barbaro   concurrence entre la perception de la forme depuis un axe de symétrie central, affirmé par une figure axiale spécifique, et sa perception depuis des centres équilibrés à sa périphérie

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 13 p13 un / multiple : il y a bien une seule forme, organisée symétriquement autour d'une figure centrale spécialement affirmée pour faire valoir l'unité de cette forme, mais il y a plusieurs centres visuels qui se font valoir à sa périphérie
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe p14 regroupement réussi / raté : les figures axiales latérales sont regroupées dans l'effet de symétrie organisé par l'axe central, mais par ailleurs elles s'affirment comme des centres de symétrie autonomes. La figure centrale elle-même, se distingue du reste de la forme en se faisant valoir de façon indépendante
3 - il s'organise au moyen du paradoxe p16 fait / défait : cela fait du un au centre, et de multiples centres à la périphérie. Par conséquent un aspect et son contraire
4 - il est noué par le paradoxe clef p16 relié / détaché : les centres à la périphérie se détachent visuellement, mais ils sont aussi reliés entre eux par le centre principal qui les attachent ensemble

Justification du caractère analytique de type lecture : il faut choisir de lire les extrémités comme étant des éléments périphériques de la figure d'ensemble, ou bien choisir de les lire en tant que centres de symétrie autonomes

l'exemple de référence

aller à l'analyse  étape D0-12 - Palladio (1508-1580) - la Villa Barbaro à Maser : dans les façades des bâtiments maniéristes, souvent comme ici on trouve un corps de bâtiment axial (le centre au centre) qui dispute l'influence visuelle dominante avec des corps de bâtiments latéraux, lesquels bâtiments latéraux ne sont pas que des ailes subalternes, mais se présentent eux aussi avec un fronton qui leur donne un axe propre (des centres de symétrie sur les côtés, c'est-à-dire des centres à la périphérie)
Villa Barbaro


utilisation aux époques préhistoriques

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-11 - le cheval de Vogelherd : notre perception hésite en permanence entre deux modes de lecture de la forme qui se font concurrence > 1- on peut organiser notre perception à partir de son axe central de symétrie (l'axe du ventre) à partir duquel se distribuent latéralement l'avant et l'arrière. La perception d'un tel axe central n'est pas naturelle pour la perception d'un cheval. Ici elle est possible grâce au raccourcissement des pattes normalement dissymétriques en moignons symétriques, raccourcissement qui a aussi pour effet d'augmenter par comparaison l'importance du ventre. > 2- par ailleurs, la sensation de la pesanteur dans notre propre corps nous entraîne à percevoir une forme à partir de ses appuis au sol. On ressent dans ce cas les deux appuis symétriques que sont les moignons des pattes. Ainsi donc, on hésite à organiser notre perception, soit à partir d'un axe central de symétrie, soit à partir de l'appui au sol des deux extrémités de la forme
VogelherdVogelherd

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - femmes sans pieds ni tête à Fronsac : à hauteur des torses, les deux traits centraux posent problème. Dessinent-ils le torse d'une troisième femme centrale ? Ou participent-ils seulement au contour du torse des deux femmes qui sont situées de part et d'autre ? Ces deux possibilités se combattent et l'emportent tour à tour dans notre perception : ces deux traits servent donc à la fois à définir une forme au centre et des formes en périphérie
FronsacFronsac


utilisation aux époques anciennes

voir l'image  étape C0-31 en Occident - une croix dans l'abbaye de Clonmacnois (Irlande - vers 800) : la perception bascule constamment entre la perception de la croix centrale et axiale du Christ, et la perception des formes qui se trouvent attachées de façon symétriquement équilibrée sur le cercle qui l'entoure. Ces formes ont elles aussi un caractère de centralité affirmé, puisque chacune combine un petit rond situé à cheval sur le grand cercle périphérique, et un rectangle ou un trapèze régulier situé à l'extérieur de ce cercle
Clonmacnois

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - la voûte de la nef d'Exeter : la voûte dans son ensemble possède un axe central et des centres visuels répartis sur toute sa périphérie
voûte d'ExeterExeter

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - la façade de la cathédrale de Strasbourg : la perception du rond qui occupe le centre du gâble des porches latéraux, est concurrencée par la perception de trois ronds à sa périphérie
cathédrale de StrasbourgStrasbourg


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-11 en Occident - Bellini (1430-1516) - Vierge à l'enfant dans un paysage (disposition d'ensemble) : un groupe de figures centrales s'affirme en premier plan, et de part et d'autre un arbre, lequel s'affirme comme axe de symétrie du morceau de paysage que la tenture centrale laisse voir en arrière plan
Bellini

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin du 15e siècle) : l'effet joue ici de l'alternance entre la perception d'un espace purement vertical et celle d'un espace en perspective. Pour la vision en perspective, on pose implicitement qu'il y a un centre visuel "au centre" de nous qui engendre en face de nous la convergence des lignes de fuite, tandis que pour la vue purement frontale on fait comme si ce centre visuel était partout, répandu sur toute la surface verticale et toujours à la même distance d'elle. Dans ce dernier cas, "on promène" peut-on dire, notre centre de perception partout sur la surface, surface qui forme par ailleurs l'ensemble de la périphérie du centre des lignes de fuite de la vue en perspective
Dame à la LicorneLicorne

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 - Michel-Ange (1475-1564) - le pavage du Capitole de Rome : un équilibre central (la statue de Marc-Aurèle) et des centres sur toute la périphérie (le dessin du pavage)
Capitolecroquis Capitole

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la rose sud d'Amiens (16° siècle) : la perception du regroupement central de la figure est en concurrence avec la perception du regroupement bien équilibré qui s'opère sur l'ensemble de sa périphérie
rose d'AmiensAmiens

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - un décor flamboyant à Rue (16e siècle) : notre regard est attiré par les tracés qui se rapprochent jusqu'à presque se toucher mais sans jamais s'atteindre. Ces tracés sortent de dessous le gros tracé des formes en flammes qui chacune enferme deux alvéoles, et inévitablement nous remontons vers ces gros tracés pour savoir d'où peuvent donc venir les tracés plus fins qui se rapprochent. De fait, notre attention bascule en permanence entre la perception de ces rencontres manquées, et la perception du contour d'où l'on voit sortir les tracés qui se rapprochent  : notre attention bascule donc en permanence entre l'effet de ratage qui se produit au centre, et les centres d'intérêt visuels qui se trouvent à sa périphérie
RueRue


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2014

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