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prélude initiatique

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Souvenez vous que le texte sur la Vénus de Lespugue sert d'introduction pour expliquer les principales notions.Il est fortement conseillé de commencer par elle. Vous avez un lien vers cette analyse en haut à gauche de cette page. Vous pouvez éventuellement faire un clic droit sur ce lien pour l'ouvrir dans une autre fenêtre, ce qui vous permettra d'y accéder à tout moment sans fermer la présente fenêtre.




Niemeyer : la Cathédrale de Brasilia

La Cathédrale de Brasilia, capitale du Brésil, fut conçue par l'architecte Oscar Niemeyer, et construite entre 1959 et 1970.

Nota : si vous souhaitez mieux repérer l'étape de l'histoire de l'art à laquelle correspond Niemeyer, vous pouvez afficher ci-contre le découpage des étapes qui correspondent à la période contemporaine, sachant que par convention cette étape est numérotée D0-31.
Vous pouvez aussi consulter le tableau récapitulatif [il s'ouvre dans une fenêtre qui lui est réservée] qui indique en détail l'évolution des paradoxes dans toute l'histoire de l'art.
Par situer l'étape D0-31 de Niemeyer par rapport aux autres artistes analysés dans ce prélude initiatique, indiquons qu'elle vient juste après celle qui concerne Brancusi, qui elle même vient après celle de Matisse.
Niemeyer correspond à la même étape que Magritte




le paradoxe de transformation principal : relié / détaché

vue exterieure  Les arcs en béton sont reliés les uns aux autres à l'endroit exact où ils s'appuient les uns sur les autres. À leur attache sur le sol comme au sommet de leur courbe, ils sont bien écartés, par contre, les uns des autres.
Il s'agit de l'expression a15-2p16 du "relié / détaché".
(voir le croquis )

vue exterieure  À leur départ, sur la périphérie du cône qui les rassemble, les arcs sont bien isolés les uns des autres. Dans un grand mouvement collectif, ils s'élancent dans les airs et viennent d'abord se relier ensemble. Dans un deuxième temps ils se détachent, puis ils s'écartent les uns des autres.
Il s'agit de l'expression s9p16 du "relié / détaché".
(voir le croquis )

vue exterieure  La verrière en pente située entre les arcs, et les arcs eux-mêmes, se relient en continu au sol qui entoure l'édifice, grâce à l'absence de toute frontière clairement marquée pour ceinturer le bâtiment.
Le plan du sol extérieur et le plan de la toiture ne sont pas complètement continus l'un avec l'autre cependant, du fait de la cassure de l'angle qui existe entre eux. Cette cassure détache ces deux plans, empêche qu'ils soient complètement reliés en continu.
Il s'agit de l'expression a5p16 du "relié / détaché".
(voir le croquis )

vue exterieure  Donc, la verrière pyramidale et les arcs qui la surmontent sont reliés en continu avec le sol alentour. Mais si les arcs se relient doucement au sol à leur départ, c'est pour ensuite se regrouper et faire ensemble un bouquet qui se détache avec force et clarté dans le ciel.
Il s'agit de l'expression a14-1p16 du "relié / détaché".
(voir le croquis )

vue exterieure  vue interieure  Les arcs en béton tangentent la verrière située entre eux, ils sont donc reliés à elle. Mais ils forment aussi des reliefs blancs qui se détachent en nette saillie au-dessus d'elle.
Il s'agit de l'expression a13-1p16 du "relié / détaché".

vue exterieure  Pour finir, l'effet de relié  / détaché qui donne principalement son allure à la forme : les arcs en béton se relient en réseau pour former ensemble un cône qui se retrousse puis qui s'évase à son sommet, mais dans cette forme qu'ils tissent ensemble, chacun reste toujours bien isolé des autres, bien détaché des autres.
Il s'agit de l'expression s11-3Dp16 du "relié / détaché".
(voir le croquis )



premier paradoxe de transformation secondaire : continu / coupé

vue exterieure  À l'occasion du paradoxe précédent, on a déjà-vu que les arcs et la verrière située entre eux sont continus avec le sol, sans qu'aucune limite marquée ne vienne ceinturer l'édifice, le borner par une frontière bien tangible. Toutefois, une cassure marque l'angle qui raccorde le sol au toit de l'édifice, et leurs différences de matière et d'aspect distinguent deux étapes bien séparées dans cette continuité qui va du sol extérieur jusqu'au flanc du toit.
Les arcs sont absolument continus, depuis leur appui au sol jusqu'à leur pointe extrême dans le ciel. Leur élan continu se décompose cependant en trois étapes bien différenciées : d'abord ils montent en se rapprochant, puis ils s'arrondissent fortement pour rebrousser chemin, et pour finir, ils s'écartent les uns des autres.
Il s'agit dans les deux cas de l'expression s14p9 du "continu / coupé".
(voir le croquis )

vue exterieure  Le tracé des arcs est continu, mais avant la fin de leur parcours ont voit se profiler derrière eux le toit en arrondi qui dessine un ovale coupant chacun de leurs tracés.
Il s'agit de l'expression a10p9 du "continu / coupé".
(voir le croquis )

vue exterieure  vue interieure  La verrière forme un cône continu qui enveloppe l'édifice. Quand on tourne autour, la surface de cette verrière est régulièrement coupée par la présence des arcs en béton qui l'interrompent.
Il s'agit encore de l'expression a10p9 du "continu / coupé".
(voir le croquis )

vue exterieure  Le tracé des arcs se continue longuement vers le ciel, puis soudain il s'interrompt, il se coupe.
Dans le sens inverse, les arcs se prolongent aussi longuement vers le sol, et soudain se coupent lorsqu'ils y arrivent.
Il s'agit de l'expression s1p9 du "continu / coupé".

vue exterieure  Si on lit les arcs depuis le creux de la courbe où ils se rebroussent :
    - en descendant on lit qu'ils se continuent longuement vers le bas avant d'atteindre le sol,
    - tandis que vers le haut leur course est moins longue, elle est rapidement coupée.
Il s'agit de l'expression s6p9 du "continu / coupé".

vue exterieure  vue interieure  Lorsque l'on tourne autour de l'édifice, les arcs forment une corolle continue, et dans cette répétition continue chacun scande une étape bien marquée.
Il s'agit de l'expression s11p9 du "continu / coupé".
(voir le croquis )

vue exterieure  Si on lit l'édifice de bas en haut, en suivant la courbe des arcs en béton, notre regard suit un trajet bien continu.
Si au contraire on lit en tournant autour horizontalement, la forme nous apparaît constamment coupée par la présence des arcs et par leur fort relief en saillie.
Il s'agit de l'expression a16p9 du "continu / coupé".
(voir le croquis )



deuxième paradoxe de transformation secondaire : lié / indépendant

vue exterieure  Les arcs en béton sont bien indépendants les uns des autres à leurs pieds et à leurs sommets.
Ils se lient les uns aux autres à l'endroit où ils s'appuient les uns sur les autres.
Il s'agit de l'expression a8p10 du "lié / indépendant".
(voir le croquis )

vue exterieure  Dans la phase finale de leur parcours, les arcs en béton montrent clairement leur indépendance en s'écartant les uns des autres.
Leurs trajets indépendants sont toutefois ficelés ensemble par le toit arrondi qui profile son ovale derrière eux.
Il s'agit de l'expression s4p10 du "lié / indépendant".
(voir le croquis )

vue exterieure  D'abord les arcs en béton se rapprochent pour se lier ensemble, puis ils marquent leur indépendance en s'écartant les uns des autres.
Il s'agit de l'expression s9p10 du "lié / indépendant".
(voir le croquis )

vue exterieure  vue interieure  Les arcs en béton sont bien distincts les uns des autres, et ils sont liés ensemble par la grande forme conique retroussée qu'ils forment en se réunissant.
Il s'agit de l'expression a15p10 du "lié / indépendant".
(voir le croquis )

vue exterieure  Les arcs en béton sont tous liés au grand cône en verre qu'ils chevauchent.
Sur ce cône en verre qui les rassemble, qui les relie, les arcs sont clairement écartés les uns des autres, clairement indépendants donc les uns des autres.
Il s'agit de l'expression a13p10 du "lié / indépendant".

vue exterieure  Les arcs en béton ont tous exactement la même forme, en arc précisément. Ils sont donc liés ensemble par cette forme commune qui nous les fait rassembler visuellement.
Selon leur position par rapport à nous, cette forme accuse cependant des différences marquées : tantôt elle se courbe vers gauche, tantôt elle se courbe vers la droite, tantôt elle se creuse à peine, tantôt au contraire elle se creuse fortement, et si un arc est situé dans l'axe de notre vision il est même raide droit, sans absolument aucune courbure.
Il s'agit de l'expression a16p10 du "lié / indépendant".
(voir le croquis )

vue exterieure  Si l'on oublie les déformations perspectives et que l'on considère que tous ces arcs sont liés ensemble par une même forme qu'ils partagent exactement, l'écart qui les sépare suffit à marquer leur indépendance.
Il s'agit de l'expression s11p10 du "lié / indépendant".



troisième paradoxe de transformation secondaire : même / différent

vue exterieure  Sur toute la longueur du trajet de chaque arc, la forme triangulaire de sa section reste la même, mais sa largeur varie beaucoup, de telle sorte qu'elle est très différente d'un endroit à l'autre du même arc.
Il s'agit de l'expression a5p11 du "même / différent".

vue exterieure  Sur le trajet d'un même arc, différentes parties se singularisent : d'abord une partie où l'arc s'élargit en venant rejoindre les autres, puis une partie très arrondie grâce à laquelle l'arc rebrousse son chemin, enfin une partie où l'arc s'écarte des autres en diminuant rapidement de section.
Il s'agit aussi de l'expression a5p11 du "même / différent".

vue exterieure  La même forme en arc est utilisée différentes fois.
Il s'agit de l'expression s9p11 du "même / différent".

vue exterieure  La forme des arcs est toujours la même, mais selon sa position par rapport à nous elle accuse des différences marquées : tantôt elle se courbe vers gauche, tantôt elle se courbe vers la droite, tantôt elle se creuse à peine, tantôt au contraire elle se creuse fortement, et si un arc est situé dans l'axe de notre vision il est même raide droit, sans absolument aucune courbure.
Il s'agit de l'expression s5p11 du "même / différent".
(voir le croquis )

vue exterieure  vue interieure  La forme d'ensemble de la cathédrale est composée de différentes parties : une couronne d'arcs en béton, le verrière conique entre les arcs, et un toit en terrasse arrondi qui se profile derrière les arcs près du sommet de l'édifice.
Une même forme est donc clairement composée ici de plusieurs parties très différentes entre elles.
Il s'agit de l'expression a14p11 du "même / différent".




le paradoxe d'état dominant : synchronisé / incommensurable

vue exterieure  Si on les considère dans leur ensemble, les courbes des arcs suivent des trajets complexes qui partent vers toutes les directions, et qu'il n'est pas question de pouvoir suivre toutes en même temps.
Pourtant, elles se synchronisent clairement en s'équilibrant dans une figure parfaitement symétrique.
Il s'agit de l'expression a3-ap8 du "synchronisé / incommensurable".

vue exterieure  Pour saisir la forme du bâtiment il faut lire le cône convexe de sa partie basse et le creux concave que forme la série des arcs en béton lorsqu'ils se rebroussent en s'appuyant les uns contre les autres.
La saisie visuelle de ce cône convexe et celle de cette couronne concave sont incommensurables pour notre perception, c'est-à-dire que nous ne pouvons pas les maintenir ensemble dans notre perception.
Il s'agit de l'expression s12p8 du "synchronisé / incommensurable".
vue exterieure  S'y ajoutent le mouvement centripète des arcs lorsqu'ils se rapprochent et le mouvement centrifuge des arcs lorsqu'ils finissent par s'écarter, deux mouvements qui, pour la même raison, sont également incommensurables pour notre perception.
Il s'agit de l'expression a1p8 du "synchronisé / incommensurable".

vue exterieure  Bien qu'ils suivent de complexes mouvements indépendants les uns des autres, les arcs savent se synchroniser pour agir en permanence de la même façon : d'abord ils montent en se rapprochant avec régularité les uns des autres, puis ils s'arrondissent fortement pour rebrousser leur chemin tous ensembles, et pour finir leur ascension, ils s'écartent en parfaite synchronie les uns des autres.
Il s'agit de l'expression s3-bp8 du "synchronisé / incommensurable".
(voir le croquis )

vue exterieure  Chaque arc subit deux métamorphoses de types différents au cours de son évolution :
    - partant en ligne droite inclinée, il s'arrondit et bifurque pour repartir en ligne droite dans une autre direction,
    - commençant comme une pointe, d'abord il s'élargit, puis, après être passé par une largeur maximum, il se met à rétrécir pour se terminer à nouveau en pointe.
Ces deux modifications, l'une concernant sa direction et l'autre son épaisseur, n'ont aucun rapport de nature l'une avec l'autre, et elles pourraient tout aussi bien varier de façons séparées, ce qui serait d'autant plus normal ici que la statique intuitive voudrait que les arcs soient le plus épais à leur appui au sol. Pourtant, ces deux types de modification, bien que sans aucun rapport l'un avec l'autre, et donc incommensurables l'un pour l'autre, se modifient en synchronie, de telle sorte que leurs deux caractéristiques finissent toutes les deux comme elles ont commencé (en ligne droite pour l'une, par une fine pointe pour l'autre), et que c'est ensemble qu'elles atteignent le paroxysme de leur modification (le plus fort arrondi pour l'une, la plus forte épaisseur pour l'autre)
Il s'agit cette fois de l'expression s3-cp8 du "synchronisé / incommensurable".
(voir le croquis )

vue exterieure  Bien qu'ils suivent des mouvements complètement indépendants les uns des autres, les arcs, parce qu'ils sont semblables entre eux et évoluent de la même façon, génèrent ensemble un volume bi-conique dont ils forment comme une enveloppe dans le sens perpendiculaire à leurs trajets. Comme miraculeusement donc, des trajets 1D produisent ensemble un volume 3D
Il s'agit de l'expression a11p8 du "synchronisé / incommensurable".
(voir le croquis )

vue exterieure  Dans la phase finale de leur mouvement, bien que les arcs aient perdu tout contact les uns avec les autres, et bien qu'ils partent vers des directions incommensurables les unes d'avec les autres, ils savent se terminer en parfaite synchronie.
Il s'agit de l'expression a16p8 du "synchronisé / incommensurable".
(voir le croquis )



premier paradoxe d'état dominé par le synchronisé / incommensurable : continu / coupé

Il a déjà été envisagé en sa qualité de premier paradoxe de transformation secondaire.



deuxième paradoxe d'état dominé par le synchronisé / incommensurable : lié / indépendant

Il a déjà été envisagé en sa qualité de deuxième paradoxe de transformation secondaire.



troisième paradoxe d'état dominé par le synchronisé / incommensurable : même / différent

Il a déjà été envisagé en sa qualité de troisième paradoxe de transformation secondaire.


dernière mise à jour : 15 octobre 2006

  
 
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